Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le rêve américain de Kane Milling

Le fils aîné de Kyle Milling a découvert cette saison le prestigieu­x championna­t universita­ire des États-Unis. Une expérience unique, qu’il va prolonger pendant trois ans, à Reno (Nevada)

- GUILLAUME RATHELOT

Alors que la plupart des avions étaient cloués au sol, pandémie oblige, il a réussi à traverser l’Atlantique, mi-mai, et à rentrer chez lui, dans le Var. Privé de basket depuis la mi-mars et confronté à la fermeture de son université américaine, à Reno (Nevada), Kane Milling est d’abord allé chez ses grands-parents, à San Diego. Avant, donc, de retrouver ses parents à Hyères. C’est là que le joueur de 19 ans raconte sa découverte du basket universita­ire.

Son bizutage

Après une saison réussie avec les espoirs de Limoges (13,6 d’éval), le Franco-Américain a fait le choix, naturel, du basket universita­ire aux USA. Notamment pour poursuivre ses études – son sujet de prédilecti­on étant à la psychologi­e criminelle. « La NCAA, c’est un rêve depuis que je suis petit : je n’avais qu’une envie, c’était d’y aller », raconte-t-il, bercé par les exploits de son père à l’université de l’Oregon. Kane atterrit à celle du Nevada. « Au début, c’était un choc. C’est beaucoup plus physique et la façon dont ils voient le jeu est différente. C’est : “on joue en équipe mais je suis le meilleur”. En France, c’est plus collectif. » L’accueil est rude. « Ils croient que les Européens sont “soft” et ne mettent pas toute leur âme sur le parquet. Lors des premiers entraîneme­nts, les plus âgés me sont rentrés dedans. Mais je ne me suis pas laissé faire et j’ai fini par gagner leur respect. Et j’ai pris quelques kilos en salle de muscu. »

Une première saison d’adaptation

Avec son équipe, le Wolf Pack, Kane Milling a cumulé, en sortie de banc, 3,7 pts pour 4,4 d’éval. en 11,7 min. Ce qui n’est déjà pas mal pour un étudiant freshman (1re année). « Devant moi, sur le poste 2-1, il y avait trois seniors (4e et dernière année) et un junior (3e année). Je devais me battre pour avoir mes minutes. Au départ, j’ai eu du mal à accepter ce rôle et le fait de ne pas beaucoup jouer. Mais j’ai compris qu’il fallait tout mettre à l’entraîneme­nt. » L’air de rien, il a participé à tous les matches (31), disputés devant quelque 10 000 spectateur­s. « Passer des espoirs en France où on joue devant 100 personnes à ça, c’est une sensation incroyable. Quand tu marques un 3 points... »

Fortes ambitions

« Mon objectif, maintenant, c’est de me battre pour être titulaire et de devenir un joueur majeur. » Et d’emmener Nevada au fameux March Madness (le tournoi final du championna­t universita­ire) dans un an. « Personne ne nous y voit, mais on a l’équipe et le talent pour ! » Et à plus long terme, après avoir obtenu son diplôme ? Kane Milling évoque bien sûr la NBA, même si son rêve reste « de jouer en Euroligue ».

Le HTV au coeur

« Le HTV, c’est mon club de coeur. J’y ai tellement de bons souvenirs », avoue celui qui a démarré au club varois en baby-basket et qui s’entraînait avec les pros à 15 ans. Le meilleur ? La finale du championna­t de France U18, perdue certes, face à Cholet en 2017. « Ce serait cool de revenir y jouer en pro!»

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(Photos Gui. R. et DR) Sur la plage des Salins, à Hyères, Kane Milling vient se ressourcer après sa saison – tronquée, comme partout dans le monde – passée à l’université du Nevada.
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Pour sa première année, le numéro  du Wolf Pack a cumulé , pts et , d’évaluation en , minutes.
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Milling (à droite) évolue dans des salles de plus de   places... La folie de la NCAA.

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