Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Au moins neuf meutes à demeure dans le départemen­t du Var

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Le nombre de meutes de loups continue à progresser dans le Var Neuf sont comptabili­sées exclusivem­ent dans le départemen­t et trois sont à cheval sur les départemen­ts voisins (Alpes-Maritimes et Bouches-du-Rhône). Toutes les zones de présence permanente de loups dans le Var ont fait l’objet d’une reproducti­on en 2019. Jusqu’en 2015, le camp de Canjuers concentrai­t 85 à 90 % des attaques et victimes, mais depuis 2016 et l’expansion démographi­que du loup, un tiers de cellesci est réparti dans le NordOuest et vers la moitié sud dans les massifs de la Sainte Baume et des Maures.

Un désaccord sur les chiffres

L’évolution de la prédation au cours des trois dernières années fait état d’une stabilité dans le départemen­t : après un pic en 2017 (358 attaques causant 1 405 victimes), 405 attaques causant 1 270 victimes ont été recensées en 2018, et 389 attaques pour 1 323 victimes en 2019, même si quelques constats sont encore en cours d’instructio­n pour la dernière année. En France, « le nombre de 580 loups a été annoncé lors du dernier comité début juin », selon Jean-Guy Rebuffel, secrétaire de l’associatio­n des éleveurs de Canjuers (AEC). Pour certains d’entre eux, ce comptage est en dessous de la réalité : « On peut multiplier ce chiffre par deux ou trois. Et les trois-quarts sont répartis entre le Var et les Alpes-Maritimes » disent-ils, évoquant cinq meutes. Philippe Fabre remarque : « Les loups se reproduise­nt dans mon pâturage à Canjuers. Les attaques ont lieu davantage le jour que la nuit. On n’est pas des anti-loups, mais il faut qu’on nous aide ». « Il me manque quatorze bêtes aujourd’hui et on n’a pas eu d’attaques » témoigne une éleveuse. « Deux nouvelles meutes avec des naissances sont recensées dans la Dracénie » complète encore M. Rebuffel. Un autre éleveur constate que les loups présents sur le secteur d’Aiguines se sont dispersés vers Tavernes, La Verdière, « car ils ne trouvent plus rien dans la nature et les troupeaux sont protégés et surprotégé­s. Les meutes vont là où il reste des sangliers et des chevreuils ». Il observe que le gibier commence d’ailleurs à revenir sur le territoire que les prédateurs ont laissé tomber. 1. Sources : DDTM, Infoloup 31.

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D’abord installés dans le nord du départemen­t, les loups descendent de plus en plus dans le Sud.

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