Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La pénurie de plexiglas fait flamber les prix
Tous les commerces ont dû mettre la main à la poche pour s’équiper d’urgence en vitres de protection. La demande a été telle, qu’on approche la rupture de stock. Et certains abus...
Pour une petite vitre en plexiglas, savez-vous combien j’ai payé ? 200 euros. Et, pour les grandes, 400 euros. La crise a profité à certains…». Johana, gérante du salon de coiffure Jacques Dessange à Hyères, a dû acheter dare dare des plaques de « plexi » pour séparer les postes de travail et les bacs les uns des autres. « Au total, la facture s’est élevée à 3 000 euros pour l’ensemble… et sans la pose ! Heureusement, Franck, mon mari, est bricoleur et nous a permis d’ourvrir dans les temps et avec toutes les consignes sanitaires respectées », ajoute-t-elle.
Certains ont réservé avant le rush
Comme elle, de nombreux commerçants de la Métropole ont du trouver des fournisseurs de « plexi » dans l’urgence, ce qui a provoqué une inévitable flambée des prix. « De notre côté, on avait anticipé et passé commande avant la fin du confinement. », raconte Laurence, responsable de la librairie Charlemagne à Toulon. « Nous avions besoin d’une vingtaine de plaques de 80 cm/90 cm. On les a donc réservées avant le rush et l’envolée des prix. On avait surtout peur de la rupture de stock. »
Agences immo et cabinets
Effectivement, les producteurs de la région ont du mal à faire face à la demande croissante de vitres plastifiées, en particulier celles d’un mètre environ avec ouverture en bas pour les échanges d’argent. Dans le Var, les commerces et bureaux les plus « gourmands » ont été les restaurants et hôtels en premier lieu. « Puis, la demande est venue des agences immobilières, cabinets comptables ou d’avocats et, enfin, les cabinets médicaux », indique un fournisseur. Pour tous, aucune reprise d’activité n’était possible sans ces remparts de plastique indispensables. C’est fait, et la facture a souvent été salée ! « Moi, j’ai retrouvé une vieille plaque que je gardais dans la réserve. Heureusement car, partout, on me disait qu’il n’y avait plus rien », explique Jeannot, un débitant de tabac. « Un coup de nettoyage et ça a fait l’affaire. Coût : zéroeuro!»