Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Muséum sort dans la nature
Les animations ont repris à l’intérieur et dans les jardins, avec des spécialistes d’histoire naturelle
Vous êtes en train de regarder un méchant frelon dans une vitrine, et un guide vient vers vous pour vous parler de cet insecte. C’est le principe de « A l’impromptu ! », une sorte de visite commentée personnelle et improvisée, qui peut se tenir autant à l’intérieur, qu’à l’extérieur du Muséum départemental de Toulon consacré à l’histoire naturelle. Depuis sa réouverture, il y a peu, ce temple de la nature et ses jardins pris d’assaut ont retrouvé une partie de leurs animations, dans le respect des distanciations physiques. Le Conseil départemental fait appel à plusieurs médiateurs scientifiques et culturels, des spécialistes, guides naturalistes, pour certains. Cette forme d’intervention leur permet de s’adresser à un nombre restreint de personnes à chaque fois, sans attroupement. « On aime bien faire cela, on parle de tout, on peut répondre aux questions des gens. Ils viennent avec les petits pour voir les beaux oiseaux. On amène une info supplémentaire, ça ouvre le débat », explique l’un d’eux, Gilles Jovet. « C’est une liberté, c’est une rencontre assez organique, appréciée des visiteurs », complète Andréa Pares, conservatrice au Muséum.
Le Var, unique au monde
Une façon aussi de sortir ces animaux empaillés, même si magnifiques, de leur posture figée à jamais. « Cet insecte qui ressemble à un frelon est en fait une abeille. On peut casser les idées reçues et montrer le lien dans le vivant, qu’est-ce que la biodiversité ». Même avec les pierres, sujet d’une des visites guidées en extérieur : « des roches de natures différentes donnent des plantes différentes, donc des animaux différents ». Tout ce qui fait de notre département « l’un des 30 endroits au monde les plus riches en biodiversité »! Même à l’intérieur, la leçon nous transporte vite dans la nature, avec cet amoureux et connaisseur des sites : « par exemple le pavot boréal que l’on trouve au Lachens est aussi présent au Groenland ». On pourra, en quelques minutes, ne plus avoir peur de notre scorpion du Haut Var, le noir, totalement inoffensif. « J’ai pourtant déménagé une fois à cause de cela ! », s’exclame une visiteuse. Comprendre que le crapaud est bien plus
Vu, lu... entendu