Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Michel Durbano mise sur le “vote utile” pour battre Masson
Pour la première fois depuis 2001, un second tour est nécessaire à La Garde. Michel Durbano assure que ravir la mairie à Jean-Louis Masson est possible
Avec 37,99 % des suffrages au premier tour, Michel Durbano, ancien conseiller municipal socialiste, savoure déjà d’avoir mis Jean-Louis Masson (LR) en ballottage. Une première depuis 2001. A la tête d’une liste soutenue par le Parti socialiste, La République en Marche, les Radicaux et depuis peu EuropeEcologie Les Verts, il assure que la victoire reste possible, malgré la division de l’opposition.
Comment préparez-vous le second tour ?
C’est évidemment un « entre-deux-tours » très spécial. On est un peu obligé de répéter le premier tour, parce qu’il ne faut pas oublier qu’un Gardéen sur trois seulement est allé voter. On va donc rappeler qui on est et quel est notre programme... Tout en respectant les recommandations sanitaires.
Quel enseignement tirezvous du premier tour ?
La dynamique est incontestablement de notre côté. Je fais maintenant appel au vote utile. La seule liste qui est capable de renverser Jean-Louis Masson, c’est la mienne. Des Gardéens ne sont pas allés voter parce qu’ils pensaient qu’il n’y avait aucune chance de battre Jean-Louis Masson. Ils ont découvert avec les scores du premier tour que c’est possible.
Entre les deux tours, vous avez envisagé un rapprochement avec la liste de Michel Camatte. Pensez-vous que l’échec de cette initiative va vous barrer les portes de la mairie ?
Non. Mais je regrette le maintien de la liste de Michel Camatte. Il ne peut même plus se prévaloir du soutien des écologistes, puisque d’Europe-EcologieLes Verts a pris position pour ma candidature. Il est encore temps pour lui de se retirer de la course. Ce n’est pas parce qu’il a déposé sa liste en préfecture qu’il ne peut pas se retirer !
Avec quatre partis qui vous soutiennent, votre candidature n’est-elle pas un vaste fourre-tout destiné à réunir les antiMasson ?
Non, c’est une candidature de citoyens engagés. Certains ont des étiquettes politiques, d’autre pas. Les partis ont trouvé notre expérience, notre projet et notre liste intéressants. Ils ont souhaité nous soutenir parce que c’est un projet qui rassemble. Je ne vais pas bouder mon plaisir d’avoir des soutiens. Mais à aucun moment notre programme n’a été fait par le PS, LREM, les Radicaux ou EE-LV. Il a été fait par des Gardéens.
Quels sont les arguments qui, selon vous, font mouche auprès des électeurs ?
Ils retiennent beaucoup l’idée d’un changement de gouvernance et la promesse d’avoir un vrai maire, c’est-à-dire un maire
qui ne fasse que ça et ne court pas derrière les autres mandats. Ils sont aussi sensibles à notre volonté de proposer plus de démocratie participative et d’appel aux citoyens pour les projets.