Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La reprise au FC Belgentier
La préparation de la nouvelle saison qui devrait débuter fin août pour les joueurs du FCB n’est pas de tout repos pour son président, Sébastien Crocq. Soignant de profession dans un hôpital toulonnais, les mois qui viennent de passer ont largement occupé son agenda et pris de son énergie sans pour autant entamer sa passion pour le football et pour son club. Bien au contraire. C’est donc avec beaucoup de fougue que le dirigeant revient aux affaires. Avec quelques inquiétudes.
Comment s’annonce la reprise pour le FCB ?
Sur le plan sportif, nous gardons le cap. Notre structure continue de se renforcer surtout au niveau de l’encadrement. Mon objectif affiché quand je suis devenu président était de promouvoir un lien intergénérationnel solide au sein du club. L’idée était que les plus jeunes formés au FCB prennent des responsabilités après quelques années de présence. Une évolution naturelle qui à mon sens permet de transmettre un esprit et une identité. Cette année, des jeunes seniors qui ont débuté ici font leurs premiers pas dans le coaching et deviennent éducateurs pour les petits. Nous payons leurs formations pour récompenser leur investissement. Le pari est en passe d’être gagné.
L’effectif du FCB est donc armé pour les prochains championnats ?
Oui. Nous aurons des équipes jeunes (de U à U), des U et une équipe senior engagée en D avec les mêmes ambitions que cette année, à savoir la montée en D. Un signe encourageant, c’est que tous les joueurs ont souhaité rester pour ce challenge. C’est une vraie satisfaction.
Et aux chapitres des mauvaises nouvelles ?
La première touche tous les clubs, c’est la situation économique. Nos ressources proviennent entre autres des sponsors, d’une subvention municipale et des tournois que nous organisons. Avec le confinement, pas de tournoi. C’est un gros manque à gagner. Nous espérons que nos sponsors pourront nous suivre car eux aussi ont été impactés.
À quel point le FCB est-il touché ?
Au point d’être mis en péril. Contrairement aux différentes annonces, les aides n’existent quasiment pas pour les amateurs. Il nous est proposé euros par licencié. Nous sommes un peu plus de . C’est mieux que rien, mais pas suffisant. Quand nous regardons les chiffres, c’est simple. Aucune rentrée d’argent mais les dépenses sont toujours là. Entre les cotisations fédérales, le crédit de notre véhicule places pour les déplacements et autres petites factures, les comptes ne sont pas au mieux. Mais ce sera suffisant pour commencer la saison. C’est notre engagement.
Vous avez précisé la « première » pour les mauvaises nouvelles. Il y en a d’autres ?
Oui, du moins cela se profile. Depuis peu, nous avons appris que nous ne serions plus subventionnés par la mairie mais par l’intercommunalité (CCVG). Si les montants pour les associations n’ont pas encore été votés, il semble qu’il y ait une différence de traitement entre le Gapeau FC (Entente Sportive Solliès Farlède-ESSF) et nous. Nous refusons la fusion, certes. Les élus peuvent nous le reprocher. C’est leur droit. Mais nous avons le droit de vouloir garder notre identité également. Je ne souhaite pas crier au loup trop vite mais je serai vigilant.
Rens : FC Belgentier sur Facebook