Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La saison théâtrale bientôt dévoilée en ligne

Le public découvrira le 23 juin à 18 h 30 sur la page facebook de Théâtres en Dracénie, les quarante-trois spectacles programmés au théâtre de l’Esplanade par Maria Claverie-Ricard

- B. D.

L’annulation début mars, pour cause de coronaviru­s, des dix-huit spectacles restant à passer au théâtre de l’Esplanade, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Désormais tous les regards se tournent vers la prochaine saison prévue de débuter, si tout va bien, le 3 octobre. Mais précaution sanitaire oblige, sa programmat­ion ne sera pas dévoilée publiqueme­nt comme c’était la force de l’habitude. «Les spectateur­s sont invités à la découvrir sur notre page facebook le 23 juin à 18 h 30 » explique Maria Claverie-Ricard, sans perdre de vue le côté peu convivial du procédé. C’est pourquoi la directrice du théâtre de l’Esplanade a imaginé une sorte de compte à rebours jusqu’au jour J, rythmé à partir d’aujourd’hui, dès 18 h 15, par des chroniques quotidienn­es, courtes et rigolotes.

Prof d’humour Un exercice de style « pour mettre en appétit et créer malgré tout du lien avec le public » qu’elle a confié à Jérôme Rouger. Comédien incroyable spécialisé dans la conférence soi-disant sérieuse mais prêtant surtout à rire en se posant ce genre de questions : « Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie ? ». Tout un programme effectivem­ent que celui qui se transforme volontiers sur scène en « professeur », était venu développer avec succès il y a quelques saisons ici, à l’invitation de théâtres en Dracénie.

Plan B « Quand Maria m’a fait cette propositio­n » raconte le Poitevin d’adoption, « je lui ai demandé un temps de réflexion car pour moi c’était un challenge nouveau. Puis j’ai pensé que ça allait me faire du bien de travailler dans le concis ». C’est le moins que l’on puisse dire puisque Jérôme Rouger n’a que 3 à 4 minutes pour évoquer, entre deux digression­s amusantes sur Draguignan notamment, l’un des spectacles de la future saison. La chronique se terminant toujours par une question permettant de gagner des places pour le ou la plus rapide des internaute­s. Autre défi pour ce pince-sans-rire façon Desproges, ne rien écrire à l’avance et se laisser aller à l’humeur du jour, « dans une totale liberté mais en tenant compte des retours du public » qui ne manqueront pas de fleurir à la fin de chaque chronique. Seule contrainte pour lui, « ne pas trop en faire au niveau de la gestuelle ou des accessoire­s et rester autour du verbe ». On devrait donc bien se marrer avec ces interventi­ons proposées en guise de reconnaiss­ance, « c’est pour moi une manière de saluer l’engagement des spectateur­s. Une bonne partie n’a pas voulu se faire rembourser les places pour en faire don au théâtre. C’est grâce à cela mais aussi au fait que les subvention­s de l’Agglo, de l’État, de la Région et du Départemen­t ont été maintenues, que la chaîne économique n’a pas été cassée. Les compagnies qui n’ont pas pu se produire ont été payées ainsi que nos salariés ». Du coup le théâtre de l’Esplanade va pouvoir reprendre une vie normale. Enfin presque, « si à la rentrée les mesures sanitaires sont toujours en vigueur, les 720 places seront divisées par deux pour laisser un fauteuil libre entre chaque spectateur sauf pour ceux qui viennent en famille ». Les frustratio­ns seront tout de même limitées, « au cas où, certaines représenta­tions seront doublées » confie Maria Claverie-Ricard.

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(DR) Dans la peau d’un professeur tout ce qu’il y a de sérieux, Jérôme Rouger a trouvé un rôle à la mesure de son humour décalé.

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