Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
BiOceanOr lève , million d’euros Ça buzze
Installée depuis peu à Sophia Antipolis, la startup qui a inventé une station météo sous-marine connectée veut accélérer son développement technologique et commercial
1,5 million d’euros. C’est le montant levé en plein confinement par BiOceanOr « Mais nous avons préféré attendre un peu avant de l’annoncer », avoue le docteur en biologie Samuel Dupont, président de la startup qu’il a cocréée en 2018 avec son épouse Charlotte, également titulaire d’un doctorat en microbiologie marine. Le but des deux dirigeants est simple : faire de leur bluetech et d’AquaReal, la station météo sous-marine dotée d’intelligence artificielle qu’ils ont conçue et développée, un des leaders de la gestion et de l’anticipation des risques liés à la qualité de l’eau. En ouvrant son capital à Région Sud Investissement, Inventures Investment Partners et Blue Oceans Partners, BiOceanOr entend accélérer ses développements technologiques et mettre une offre prédictive sur le marché d’ici la fin de l’année.
S’internationaliser
Autre but que la levée de fonds permettra d’atteindre : déployer AquaReal à l’international. Plusieurs utilisateurs en France et à l’étranger ont déjà adopté la station météo sous-marine qui mesure la qualité de l’eau en temps réel. Un « plus » très apprécié dans l’aquaculture, la pêche, la surveillance des eaux de baignade, des ports… « Nous visons désormais le marché européen, notamment la Norvège où nous nous implanterons dès septembre, la France, bien évidemment, l’outre-mer et la Grèce », détaille le scientifique. La bluetech veut aussi mettre le cap sur l’Amérique du Sud (Pérou, Équateur et Chili) et l’Asie du Sud-Est (Vietnam, Indonésie, Thaïlande) qui « représente 80 % du tonnage de l’aquaculture mondiale ». Pour atteindre son objectif, elle s’appuie sur le partenariat signé en début d’année avec le groupe CLS (Collecte Localisation Satellites) qui dispose de nombreuses filiales disséminées dans le monde. Autre avantage, en connectant ses stations météo sous-marine sur les réseaux satellitaires de CLS, BiOceanOr pourra observer les risques et impacts environnementaux et augmenter ainsi ses capacités prédictives qui pourront être utiles aux aquaculteurs du monde entier. En clair, elle veut révolutionner le suivi sanitaire et environnemental de cette filière qui est en pleine expansion puisqu’un poisson consommé sur deux en est issu. « Nous avons un objectif, la gestion durable de nos océans, lacs et rivières afin de reconnecter l’homme avec la ressource la plus importante de notre planète, l’eau et la biodiversité aquatique. » BiOceanOr qui vise le million de chiffre d’affaires cette année va continuer à recruter : « Nous sommes huit actuellement et passerons à dix en septembre et vingt en 2021 pour un CA estimé de 2 M€ », reprend le dirigeant qui avoue ne pas avoir été trop impacté par le Covid-19. « Certes, il a ralenti l’activité mais la distanciation sociale - entendre par là, la surveillance à distance des fermes aquacoles ou de la qualité de l’eau, ndlr est en train de donner plus d’ampleur à nos produits. »