Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Questions à « Beaucoup viendront ici »
Doit-on s’attendre à un retour rapide et massif des Italiens ?
Je l’espère. Un retour, oui. Important, je pense. Mais il y a l’autre volet : l’argent qui va manquer aux foyers. En Italie aussi, il y a eu des mesures, mais pas les mêmes aides qu’en France. Les salaires du chômage n’ont pas été versés, les gens n’ont donc pas de salaire depuis mars. Il n’y a pas de fonds de solidarité pour les petites entreprises. Tout cela va peser sur le pouvoir d’achat…
Quels touristes devraient être tentés de revenir ?
Il y a vingt ans, les Italiens réalisaient 50 % des achats immobiliers dans les Alpes-Maritimes. Beaucoup ont encore ces résidences secondaires, et vont sans doute y venir. Mais cet amour de la Côte d’Azur ne concerne pas seulement les voisins piémontais ! L’Italie étant petite, beaucoup de régions sont proches : celles de Florence, Venise, Bologne… Ces personnes viendront ici en vacances, puisque les Européens voyageront beaucoup moins. Côté entreprises, c’était vite reparti avec l’attestation pour les artisans dans le design, l’ameublement…
Que pouvez-vous faire pour encourager la demande ?
Notre mission est de favoriser les échanges entre la France et l’Italie : quand la France s’est confinée à son tour, notre monde s’est écroulé. Mais nous avons bien réagi. Avec des fonds privés, nous avons créé un projet de promotion touristique de l’Italie vers la France, avec des itinéraires modernisés, accessibles sur ccinice.org. Et sur le même modèle, nous avons modernisé notre guide Costazzurra, pour les Français qui veulent aller en Italie.