Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les Hyéroises prêtes à (re)bondir

Fraîchemen­t promues au plus haut niveau national, les Hyéroises se sont frottées à l’élite lors d’une saison brutalemen­t interrompu­e par la pandémie, mais de laquelle elles ont beaucoup appris

- FANNY ROCA

Pour une première saison parmi l’élite de la gymnastiqu­e française, voilà un drôle de baptême du feu... Sûr que les Hyéroises, promues en juin dernier dans le Top 12, la « première division » de la discipline, avaient dû l’imaginer autrement. Elles qui, il y a moins d’un an, fêtaient cette montée tant attendue par le « petit » club de la cité des palmiers, dirigé par Ghislaine Vibourel. « Ça a été une grande satisfacti­on, confirme Grégory Lefort, l’entraîneur des filles avec Gwenaëlle Lerebourg. On le visait depuis deux ans. L’année d’avant, on avait terminé 4e. » En loupant l’ascenseur d’un souffle.

« On s’est bien défendues »

Bref, c’est pleines d’enthousias­me que Mareka, Zoé et leurs camarades faisaient leur entrée dans la cour des grandes. Placées par ce coquin de sort dans la poule la plus relevée de la compétitio­n, en compagnie de Rouen, 4e de l’exercice précédent... et Meaux, le champion en titre. Rien que ça. « Il y avait beaucoup plus de stress sur le plateau », raconte Zoé, 13 ans, au club depuis toujours. Et « ça a été dur, complète Mareka, 16 ans. Mais on s’est bien défendues. » Malgré deux défaites, « c’était toujours serré », opine Grégory Lefort, qui tire beaucoup de positif de l’expérience. Les filles s’apprêtaien­t donc à disputer leur match de classement. Le 28 mars. « Et deux semaines avant, tout s’est arrêté. » Assez vite, la fédération prend la décision de geler le championna­t. Et annonce que tout sera remis à zéro la saison prochaine. Comme tout le monde, les jeunes gymnastes se retrouvent cloîtrées à la maison. Pas une mince affaire, quand on a l’habitude de s’entraîner 15 à 16 h par semaine... «Au début, on trouve des trucs à faire, mais très vite, c’est devenu long », souligne encore la pétillante Zoé. Mais les filles s’adaptent à la situation. Se retrouvent en visio avec leur coach pour travailler à distance, et suivent à la lettre le programme de musculatio­n concocté chaque semaine. Pas question de perdre une seconde.

Se faire une place durable parmi l’élite

Car les jeunes gymnastes retrouvero­nt une rude concurrenc­e d’ici quelques semaines. Qu’elles connaissen­t cependant, désormais. Et même si les Hyéroises feront toujours figure de Petit Poucet de la compétitio­n, c’est surmotivée­s, avec « moins de stress », et une féroce envie de se faire une place durable au plus haut niveau qu’elles comptent affronter les agrès du Top 12. Pour une deuxième saison qui ne ressembler­a en rien à la première, de toute façon...

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 ?? (Photo L. Martinat) ?? Membres de l’équipe promue dans le Top  la saison dernière, Zoé Jean et Mareka Besson (sur le tapis, au premier plan) ont repris l’entraîneme­nt avec leurs camarades de club et leur coach Grégory Lefort (en arrière plan) il y a un mois... sur le parking de « leur » gymnase Keraudren, à Hyères. Forcément étrange, comme cette drôle de saison où elles ont découvert l’élite, avant l’arrêt forcé des compétitio­ns. Mais pas de quoi entamer leur enthousias­me.
(Photo L. Martinat) Membres de l’équipe promue dans le Top  la saison dernière, Zoé Jean et Mareka Besson (sur le tapis, au premier plan) ont repris l’entraîneme­nt avec leurs camarades de club et leur coach Grégory Lefort (en arrière plan) il y a un mois... sur le parking de « leur » gymnase Keraudren, à Hyères. Forcément étrange, comme cette drôle de saison où elles ont découvert l’élite, avant l’arrêt forcé des compétitio­ns. Mais pas de quoi entamer leur enthousias­me.

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