Paroles d’expert

« Nombreux sont ceux qui ne peuvent pas aller au restaurant, voyager ou faire des cadeaux à leurs petits enfants. On a également de plus en plus de familles recomposées : pour elles le viager est un moyen de protection du conjoint qui n’est pas propriétaire du bien. Dans tous les cas, l’option du viager s’est présentée comme une alternative ».

Reprise déconfinée

« Alors que le gel du confinement a stoppé net toutes les démarches professionnelles liées à notre activité, on sent un nouvel engouement fort des acquéreurs. Grand nombre réagissent à la peur de la crise, la peur de laisser de l’argent en banque. Ils ont pris le temps de penser stratégiquement à leurs placements et préfèrent investir dans la pierre », explique Laurent Binz. Les familles, en tête de liste, qui veulent assurer leur retraite en constituant un patrimoine. « Par contre chez les vendeurs depuis la levée du confinement, c’est pour l’instant assez frileux », avoue Laurent Binz. « Surtout au niveau de la réception de personnes chez elles. Car le viager est avant tout une histoire de confiance et d’amitié. Donc, comme ça repart en douceur, on va se retrouver dans un schéma inverse de l’avant-confinement, où il va y avoir plus de demandes que d’offres. »

Projections positives

« Viager signifie “temps de vie” en ancien français. Le côté humain étant primordial, on est quand même là pour trouver une solution à de véritables problèmes de vie. C’est un schéma de transmission et d’aide, sous forme d’investissement. Il y a d’ailleurs souvent entre le vendeur et l’acquéreur des liens qui deviennent très forts » déclare Laurent Binz. Dans les années à venir, le viager risque fort de connaître un boom. Des d’investissement se montent, dédiés à l’accession pour ce type de biens. « Les vendeurs et acheteurs misent conjointement sur des rendements intéressants et sûrs. Vu la conjoncture et les régimes de retraites le viager est une belle opportunité, une histoire à la fois rentable et émotionnelle. » « Ce qui est très intéressant dans le viager, c’est qu’il réunit toutes les classes sociales et toutes les typologies d’acteurs de l’immobilier. Et même chez les vendeurs, il y a de nombreux cas de figure. Il faut savoir, contrairement à ce que l’on peut penser, que le cas où les vendeurs ont des enfants représente un viager sur trois. Les descendants ayant bien construit leur vie, l’unique but est de permettre aux parents de profiter de leur retraite comme ils l’entendent. C’est aussi souvent un moyen pour éviter le logement en EHPAD. À la place la rente viagère permet aux vendeurs de s’offrir les services d’une dame de compagnie, ou le confort d’une femme de ménage. »

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