Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Préserver les gorges du Carami du tourisme de masse
Portée par le parc naturel régional de la Sainte-Baume, une étude est lancée pour protéger la biodiversité du site face à l’afflux important de visiteurs particulièrement en été
Ala demande du maire, une étude, portée par le parc naturel régional de la Sainte Baume (cofinancée par l’agence de l’eau, le PNR, la commune et l’agglomération Provence verte), a officiellement été lancée. Elle a un double objectif : « Préserver les gorges du Carami et régler le problème de surfréquentation de ce site remarquable tant par sa beauté que son enjeu environnemental et écologique », a précisé Jean-Michel Constans. Si cette étude va s’étendre sur plusieurs mois, la municipalité a d’ores et déjà pris des mesures : fermeture de la fin du parcours aux véhicules du 12 juin au 15 septembre et arrêtés visant à interdire certains comportements (prochainement rappelés à l’entrée du site).
visiteurs par an
Avec 15 000 visiteurs par an et un goulot d’étranglement en bout de parcours, les risques sont nombreux particulièrement au regard du stationnement sauvage. Il est pourtant possible de se garer sur le parking privé d’une association, sur celui du stade ou derrière le nouveau city-stade. Son entrée est située au quartier SaintJean à 2 km à pied de ces gorges « qui se méritent ». La municipalité a également la volonté d’acquérir les terrains aux alentours. Une autre action de sécurisation pourrait être mise en place avec une voie de détournement au départ de l’ancien city-stade.
Un faible impact économique
Lors de cette réunion – en présence de divers acteurs dont les représentants du bureau d’études – un autre problème a été évoqué : l’impact économique très faible de ce lieu. Si les utilisateurs sont avertis des autres visites possibles sur la commune par un panneau en amont du pont romain, la plupart ne prennent pas la peine de s’arrêter au village. Le bureau d’études a conclu en donnant son calendrier de travail. Durant les quatre premiers mois, un diagnostic sera dressé. Les orientations seront tracées en tenant compte des études déjà réalisées (fonctionnalités hydriques, hydrochimiques, écologiques et socio-économiques), évaluant les risques dus aux aménagements, à la fréquentation. A l’issu, une réglementation sera définie pour maîtriser la fréquentation estivale et aménager le site. Les mois d’octobre et novembre permettront de définir un projet qui conduira à une présentation du schéma d’aménagement en janvier.