Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le protocole « vital pour Cnim » est validé
Le tribunal de commerce de Paris a rendu sa décision lundi dans le dossier Cnim. Il a validé le protocole de conciliation qui va permettre à l’industriel (qui emploie un millier de personnes à La Seyne) de bénéficier de plus de 40 millions de prêts, accordés par les banques et par l’État, afin de surmonter ses difficultés (nos éditions précédentes). « Les conditions suspensives sont levées et la documentation juridique signée, relate Jean-Pierre Polidori, délégué syndical Force ouvrière, rappelant que « toutes les parties prenantes du dossier étaient favorables à l'homologation du protocole ». Et pour cause, celui-ci est « vital pour les salarié(e) s du groupe Cnim et permet de stabiliser la situation financière ». Reste que le syndicat majoritaire a fait part de ses craintes pour l’avenir car, si l’entreprise ne parvient pas à rembourser les emprunts, elle serait à la merci des banques qui pourraient vendre des entités du groupe à des acteurs étrangers. « Le programme d’adossements et de cessions est très préoccupant car c’est le début du démantèlement de l’intégralité des activités et donc la fin de la pérennité de nos emplois à moyen terme », relève FO, qui souhaite « que la recherche d’investisseurs qui nous est imposée soit dirigée vers des sociétés industrielles à capitaux majoritairement français ». De même, le syndicat demande toujours à l’État de « prendre toute sa place dans ce processus, en ayant une implication financière supérieure à 8,7 millions d’euros remboursable sur 12 mois moyennant un taux d’intérêt de 6 % (même condition que les banques) ». Pour l’heure, cet acte n’est pas prévu dans le protocole, mais Force Ouvrière dit quand même « espérer convaincre l’Etat de prendre part temporairement au capital du groupe, ce qui est également le souhait des salariés que nous représentons ». Si Cnim a été durablement impacté financièrement par un accident industriel, «les 2 600 salariés sont solidaires et convaincus que nous avons de réelles et belles perspectives car les marchés sur lesquels nous sommes positionnés, sont porteurs », conclut Jean-Pierre Polidori.