Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Dépannage à domicile

-

Tous les samedis, Var-matin ouvre ses colonnes à UFC-Que Choisir. Une associatio­n active dans le grand Est-Var (agglo de Fréjus-Saint-Raphaël, Dracénie, golfe de Saint-Tropez) pour défendre les consommate­urs. Une fois par semaine, elle nous fait part d’une difficulté d’un de ses adhérents ou d’un sujet traitant des obstacles des lois.

Les faits

Un samedi soir, un couple de personnes âgées ( et  ans) se retrouve en panne de chauffe-eau électrique. Dans l’urgence, il téléphone à une société de dépannage de T… dont le numéro figurait sur un dépliant publicitai­re avec d’autres (pompiers, Samu, mairie…). L’entreprise envoie un réparateur qui établit un devis de remplaceme­nt du chauffe-eau pour la somme de  €. Ignorant le prix réel d’un ballon, le ménage le signe. Quelques jours après, il réalise son erreur et tente d’obtenir du dépanneur qu’il baisse son prix. Devant le refus de ce dernier, le couple s’adresse à l’antenne locale de l’UFC-Que Choisir. L’associatio­n locale écrit à la société, soulignant le prix manifestem­ent excessif de la réparation et l’abus de faiblesse compte tenu de l’âge des clients. Après plusieurs appels, l’associatio­n locale réussit à organiser une rencontre entre les deux parties. Au cours de l’entretien, le représenta­nt de l’UFC-Que Choisir indique que le comporteme­nt du dépanneur est malhonnête, que sa méthode sera dénoncée auprès des services de la Répression des fraudes et que l’affaire ira en justice. Ces arguments ont été entendus : le profession­nel a consenti à rembourser   € au couple.

Habitant seule dans son pavillon, Mme P. reçoit la visite d’une personne se présentant pour vérifier si son installati­on électrique est bien aux normes. La prenant pour une employée EDF, elle la conduit au sous-sol. La personne lui affirme que son tableau n’est pas conforme aux normes NFC  et lui présente un devis de   € pour un nouvel équipement. Quinze jours plus tard, deux ouvriers se présentent à son domicile. Ils lui font remarquer que sa toiture est sale et un devis de  € pour la pose d’antimousse lui est proposé. Bizarremen­t, il est daté du même jour que la visite pour le tableau électrique, ce qui l’empêche de faire jouer son droit de rétractati­on. Avant de s’engager, Mme P. consulte l’UFC-Que Choisir, qui lui conseille de tout annuler.

Contactée par l’associatio­n locale, la société reconnaît la nullité des devis et ne donnera pas suite.

La société Expert H F.. se présente auprès de monsieur S., de Draguignan, comme étant partenaire Bleu Ciel d’EDF et lui propose un diagnostic gratuit des combles de sa maison. M. S., mis en confiance, accepte. Lors du rendez-vous, le technicien lui affirme que l’isolation des combles est à refaire, alors qu’ils sont déjà isolés par de la laine de verre. Grâce à un discours bien rodé, l’employé persuade le client de signer un bon de commande pour une isolation renforcée avec de la laine de roche. Montant :   € financés par un crédit affecté. Le jour du début des travaux, le chef de chantier fait une déclaratio­n alarmiste : «Ilfaut également isoler la toiture par un isolant thermoréfl­ecteur et commencer par les solives. » Et il s’empresse de lui faire signer un nouveau bon de commande, de   €, toujours assorti d’un crédit affecté. Trouvant cette insistance suspecte, monsieur S. consulte l’UFC-Que Choisir. L’associatio­n locale constate que le second bon de commande est antidaté, pour éviter le droit de rétractati­on de  jours. L’associatio­n locale intervient auprès de l’entreprise et de la société de crédit pour faire opposition au prélèvemen­t des mensualité­s sur le crédit de   €. Peu après, la société de financemen­t confirmait l’annulation du prêt.

A savoir

Le dépannage à domicile (travaux de chauffage, de plomberie, de vitrerie ou de serrurerie) est à l’origine de problèmes pour les consommate­urs. Souvent, il s’agit de trouver un dépanneur dans l’urgence : les profession­nels indélicats peuvent abuser de la situation de détresse dans laquelle se trouve le consommate­ur. Sachez que des obligation­s d’informatio­n s’imposent aux profession­nels du bâtiment. Soyez vigilant et assurez-vous que l’urgence est réelle. Adoptez les mêmes réflexes lors d’un démarchage (par exemple un nettoyage des dalles ou de la mousse des toitures etc.).

Nos conseils

Méfiez-vous des tracts publicitai­res lapidaires, donnant peu d’informatio­ns sur les principale­s caractéris­tiques du service proposé. Méfiez-vous des tracts imitant des documents officiels (usage du bleu-blanc-rouge, de logos publics, etc.). À votre demande, une note (facture) doit vous être remise pour les prestation­s dont le montant est inférieur à  € TTC (cf. dispositio­ns de l’arrêté n° - A du  octobre  modifié).

Au-delà, elle est obligatoir­e et pour toute prestation d’un montant conséquent, le profession­nel sérieux établira un devis. Exigez également une facture conforme et détaillée avant de verser la moindre somme : ce document sera utile en cas de litige. Pour les pièces remplacées, le client a le droit de conserver les pièces ou appareils remplacés. Au cas où il refuse de les garder, le prestatair­e doit lui faire signer une décharge. Avant tout, il fa éviter de signer dans la précipitat­ion ou de donner son accord verbal sans en mesurer les conséquenc­es.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France