Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Levée de boucliers contre un projet d’abattage de pins
La pinède située au coeur de la copropriété du Parc Santa-Monica, chemin de Mar Vivo à La Seyne, est-elle en sursis ? A en croire le courrier adressé par le syndic aux copropriétaires concernés, la réponse est positive. Le gestionnaire de la résidence indique en effet avoir reçu, le 15 mai, « une mise en demeure du service de sécurité civile communale, de mettre la copropriété en conformité avec les obligations légales de débroussaillement ». Et d’expliquer que cette exigence, formulée dans le cadre de la protecton contre les incendies, fait suite à la visite du parc « par un agent assermenté qui a recensé 21 pins à abattre ». Dès réception de l’information, des copropriétaires se sont insurgés contre cette obligation qui leur paraît « exorbitante et injustifiée ». « Le parc est très bien entretenu et débroussaillé depuis des années par un jardinier. On comprendrait qu’on demande d’élaguer certains arbres un peu proches les uns des autres, mais tous les abattre, ce n’est pas possible. Surtout qu’hormis trois arbres qui paraissent en mauvaise santé, les autres sont sains », relate Stéphane, un résident.
S’y opposer « par tous les moyens »
La décision paraît d’autant plus incompréhensible aux copropriétaires que, « toutes les villas du quartier possèdent des pins très proches les uns des autres. S’il fallait appliquer cette même règle partout, ce serait un massacre et une défiguration de Mar Vivo » , estime Stéphane. Pour autant, le syndic de la résidence Parc Santa Maria indique qu’il « paraît difficile de se soustraire à l’obligation, car notre responsabilité pourrait être engagée si survenait un incendie grave ». Prêts à s’opposer à l’abattage des 21 pins « par tous les moyens - y compris s’enchaîner aux arbres » , les copropriétaires en appellent à la mairie et aux écologistes. Interrogé vendredi sur le sujet, le maire Marc Vuillemot s’est engagé à demander l’avis du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et de l’ONF avant de confirmer ou non la décision du service communal concerné.