Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bernard Pezery affiche « confiance et sérénité »
L’ancien maire a réussi son retour en s’imposant comme leader de l’opposition. Il compte confirmer au second tour et reprendre le fauteuil perdu en 2014
Arrivée en deuxième position avec , % des suffrages (contre , % pour Hervé Stassinos), Bernard Pezery mène une liste qu’il présente « transverse pour représenter le Pradet sans étiquette » et tente de regagner le fauteuil qu’il avait perdu en . Compte tenu des retraits de Frédéric Fiore et Laurent Bailloux en sa faveur, il est mathématiquement en mesure de faire vaciller Hervé Stassinos.
Quels enseignements tirez-vous du premier tour ?
Le nombre de listes et les résultats montrent qu’il y a un véritable besoin de changement. Les Pradétans attendent une autre façon de gérer la commune.
Avez-vous été surpris par votre score ?
Ça m’a donné confiance dans la démarche instaurée. Le résultat qui est le nôtre correspond à l’investissement de toute l’équipe et à notre démarche, non agressive et constructive.
Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence vis-à-vis de vos concurrents directs qu’étaient Frédéric Fiore et Laurent Bailloux ? Si je dis l’homme, je serais présomptueux, mais ça a pourtant forcément joué. Ce qui a fait la différence cependant, à mon sens, c’est essentiellement le projet porté et en particulier le mode de gouvernance que nous proposons.
Dans quel état d’esprit abordez-vous le second tour ?
J’ai une forme de confiance et de sérénité liée au fait que j’ai une belle équipe. Une équipe experte, qui a une grosse connaissance du Pradet et des Pradétans.
Pourquoi avoir choisi de ne pas faire de fusion avec les listes Fiore et Bailloux ?
C’est un accord qui avait été pris, dès le début, entre nous trois. Celui qui arrivait en premier avait l’assurance de voir les deux autres se désister. J’aurais fait la même chose.
Ne redoutez-vous pas une grosse déperdition de voix ?
Non. Une élection, ce n’est pas uniquement des mathématiques.
Il se murmure pourtant que des discussions ont eu lieu pour revenir sur cet accord, en particulier
en raison du report du second tour... On a échangé, c’est vrai. Chacun avait son regard sur la question, mais la conclusion, c’est que chacun s’est positionné derrière moi sans faille.
Les bavardages tournent aussi beaucoup autour
d’une incompatibilité de personnes entre vous et Frédéric Fiore... On a travaillé ensemble. On a un objectif commun. Après, c’est surtout deux voies différentes qui ont été choisies, mais il n’y a pas d’animosité, ni de rancune. C’est quelqu’un que je respecte
énormément. Je pense que la réciproque est vraie.
Cette différence de « voie », elle s’est vue en , lorsque vous avez démissionné du conseil municipal, en expliquant ne pas vous sentir bien dans le rôle d’opposant. Cette année, si vous n’êtes pas majoritaire, siégerezvous dans l’opposition ?
Oui. Et pendant six ans ! Je serai dans un état d’esprit différent. Depuis , j’ai mûri. J’ai appris de mes erreurs. Il y a une plusvalue de par mon échec de et de mon départ de .
En démissionnant, vous déclariez aussi ne plus vouloir être candidat-tête de liste. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
C’est le regard de ceux qui sont venus me voir en qui m’a convaincu que ma personnalité et mon expérience étaient importantes.
Votre expérience, c’est ans de mandat au Pradet. Peut-on encore avoir des idées nouvelles à apporter après ans de mandat ?
Ces ans de mandat, je m’appuie dessus pour amener avec moi de nouveaux élus animés par l’amour du Pradet. Nous ne sommes que deux sur la liste à avoir déjà été élus par le passé. Pour moi, ces ans, c’est une bonne base pour construire.
Selon vous, dans votre programme, quel est le point qui séduit vos électeurs ?
Je pense que c’est vraiment la gouvernance. On a un projet très abouti pour que chaque élu soit accompagné d’électeurs ou de comité d’intérêt local pour éviter la pensée unique. Un des grands besoins de la population, c’est d’être écoutée et tenue au courant. La force de notre projet est là pour redonner de la crédibilité à la démarche publique. Dès le lendemain des élections, les élus redeviennent de simples citoyens pour qu’on soit tous ensemble.