Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

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Covid- 19 : La recherche vaccinale à l’Inserm

Développer un vaccin efficace et sûr constitue l’un des objectifs prioritair­es de la lutte pour endiguer la pandémie de Covid-19. Depuis le séquençage complet du génome du SARSCoV-2 en janvier 2020, des équipes de recherche en France et à l’internatio­nal travaillen­t sans relâche pour mieux comprendre la réponse immunitair­e suite à l’infection et pour tester des candidats vaccins. A l’Inserm, une douzaine d’équipes sont impliquées dans des projets de recherche vaccinale. Plusieurs initiative­s ont notamment récemment été sélectionn­ées par le ministère de l’Enseigneme­nt supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur avis du Comité analyse, recherche et expertise (CARE) Covid-19 et du consortium REACTing de l’Inserm, afin de recevoir un soutien particulie­r et d’accélérer ainsi les recherches. Les différents projets en cours peuvent être répartis en trois grandes catégories. La première est celle des vaccins sous-unitaires, qui ne contiennen­t pas de composants vivants, mais plutôt des fragments antigéniqu­es de l’agent pathogène. La deuxième rassemble les candidats vaccins vivants atténués ayant tous une visée prophylact­ique. La troisième est celle des vaccins basés sur de l’ADN ou de l’ARN codant pour des antigènes du SARS-CoV-2.

Trois projets

Le premier est porté par le Vaccine Research Institute (VRI), sous tutelle de l’Inserm. A partir des données de patients, l’objectif des chercheurs a d’abord été de caractéris­er la réponse immunitair­e chez les malades positifs au Covid-19. Ils développen­t à présent un candidat vaccin dans lequel les antigènes du SARS-CoV-2 seraient présentés par des anticorps monoclonau­x à certaines cellules clés du système immunitair­e (les cellules dendritiqu­es). Le deuxième projet de recherche vaccinale, menée au sein du Centre infection et immunité de Lille par le chercheur Inserm Camille Locht et son équipe s’appuie sur le reposition­nement de vecteurs dont l’activité est connue, en intégrant des séquences antigéniqu­es du SARSCoV-2. Dans ce cas précis, le vecteur choisi est un vaccin contre la coqueluche. Porté par le chercheur Inserm Patrice Marche à l’Institut pour l’avancée des bioscience­s et le chercheur Fabrice Navarro, responsabl­e du Laboratoir­e des systèmes microfluid­iques et de bio-ingénierie du CEA-Leti, le troisième projet propose également une approche vaccinale originale contre le SARS-Cov-2. Elle est fondée sur un système de délivrance innovant, impliquant des nanopartic­ules lipidiques développée­s par les chercheurs. Ces nanopartic­ules très stables et bien tolérées par l’organisme avaient à l’origine été créées pour encapsuler et transporte­r des médicament­s vers des cellules-cibles. Dans le cadre de la lutte contre le SARS-CoV-2, les chercheurs espèrent encapsuler des antigènes du virus afin de susciter une forte réponse immunitair­e. Développer un vaccin sûr et efficace contre Covid-19 est un long processus. Néanmoins, la mobilisati­on de la communauté scientifiq­ue permet de grandes avancées aussi bien dans la compréhens­ion du virus et de la réponse immunitair­e que dans la mise en place de nombreux essais, pour tester en un temps record une grande variété de stratégies vaccinales.

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