Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

 hommes pour  coup fin

Le 15 mars, trois points séparaient les trois candidats de tête. Qui succédera à Nicole Fanelli ?

- ROMAIN ALCARAZ

De , on passe à . Exit Virginie Lanza, non-qualifiée ; exit Francine Regazzetti, qui rallie la liste de Gérard Achenza. Dimanche, Nicole Fanelli, maire depuis , passera le relais à un homme. Cédric Dubois, Maurice Olivier, Jean-Pierre Mombazet ou Gérard Achenza, donc. Ce dernier, champion de la maire sortante, devient le favori du second tour à la faveur d’une alliance opportune avec Francine Regazzetti. D’un point de vue purement comptable, il peut gagner. Mais attention aux outsiders... Cédric Dubois, d’abord. Arrivé en tête le  mars dernier, il revendique des voix non comptabili­sées, et mise sur son image d’homme de rupture pour convaincre. La mobilisati­on des électeurs absents il y a  mois peut jouer en sa faveur. Maurice Olivier, ensuite. Poil à gratter du conseil municipal, l’opposant à gauche toute de Nicole Fanelli dénote dans le paysage. Loin d’une image lisse ou profession­nelle que peuvent revêtir ses opposants, il pourrait de nouveau surprendre. Dernier candidat, Jean-Pierre Mombazet n’a récolté “que” , % des voix au premier tour. Tout juste pour se maintenir. Suffisant pour espérer mieux qu’un fauteuil dans l’opposition ?

Cette période de pandémie a-telle changé votre vision de l’avenir, sur le plan local notamment ?

Cédric Dubois : Avant même le déconfinem­ent, Salernes Renouveau s’est réunie par visioconfé­rence, afin de tirer les enseigneme­nts liés à la situation et pour le renforceme­nt de l’action communale dès cet été. Cette activité que nous avons maintenue pour nous tenir prêts à prendre nos responsabi­lités nous amène à avoir une vision positive de l’avenir.

Gérard Achenza : La pandémie nous a fait revoir totalement notre programme. Nous l’avons repensé, au travers notre politique de santé avec un plus grand soutien aux acteurs médicaux, notre politique économique avec le développem­ent de filières porteuses d’emplois, de notre politique sociale que nous avons à coeur de développer…

Maurice Olivier : Le déroulé des événements a démontré la validité des orientatio­ns incluses dans mon programme de  : mise en place d’un observatoi­re de la vie sociale, développem­ent du pôle médico-social, améliorati­on de la propreté de l’espace public, développem­ent de la solidarité intergénér­ationnelle et de proximité.

Jean-Pierre Mombazet : La crise sanitaire a confirmé nos ambitions d’une gestion plus sage, plus citoyenne et sans idéologie des affaires de la commune. Un vieux monde se meurt, un nouveau tente de naître, personne n’en connaît les orientatio­ns. Nous sommes dans une période transitoir­e, il faut en prendre conscience pour anticiper et prendre les décisions adaptées.

Quelles sont vos mesures phares en faveur de l’environnem­ent ?

C. D. : Nous proposons de créer une marque liée aux terres de Salernes. Nous avons sollicité le président du Parc naturel régional du Verdon, pour envisager que Salernes y adhère. Nous avons aussi programmé la prise en compte de l’irrigation et la mise en place d’une politique agricole territoria­le, afin de valoriser la filière bio et afin de contribuer à mettre en oeuvre les circuits courts. Aussi au programme : la valorisati­on du tourisme vert, la rénovation énergétiqu­e, la mise en valeur du patrimoine bâti et naturel…

G.A.: Nous lancerons la programmat­ion d’opérations de logements Eco pour faire de Salernes un village à énergie positive, nous permettron­s la rénovation thermique… Nous favorisero­ns le développem­ent du tourisme vert, la réduction des déchets. Aussi au programme : la suppressio­n de la chimie pour l’entretien, la création de jardins potagers bio pour l’alimentati­on des écoles…

M. O. : Préserver le caractère « village à taille humaine » de Salernes. Adopter dans le cadre du plan local d’urbanisme (PLU) les mesures contenues dans ma motion de février  sur la préservati­on de l’identité salernoise. Bâtir un tourisme vert autour de la problémati­que de l’eau et de nos trois rivières. Bien sûr poursuivre et amplifier la transition écologique mise en route localement.

J.-P.M.: Entre économie d’énergie, gestions des ressources et finances de la commune, nous devrons trouver un équilibre qui commencera par une étude pour une meilleure isolation des bâtiments communaux, suivi de leur équipement en solaire. Un renouvelle­ment des véhicules vers l’électrique est aussi programmé, sans oublier une communicat­ion efficace pour une prise de conscience des enjeux environnem­entaux.

Que proposez-vous pour la revitalisa­tion du centre et pour l’attractivi­té du village ?

C. D. : Nous proposeron­s un programme pluriannue­l de valorisati­on des vestiges de Salernes. Nous avons imaginé un espace attractif sur le cours Bouge et un poumon vert au coeur de ville… Nous avons pour ambition de recréer des festivités oubliées, de mettre sur pied un nouveau festival musical et culturel de la Tomette, des marchés potiers et médiévaux, et, dès le printemps , un salon de l’artisanat, des métiers et de l’achat local.

G.A.: Rénover notre bâti en centre-ville, lutter contre les logements indécents, valoriser le centre par une offre touristiqu­e très diversifié­e, une politique culturelle ambitieuse, un environnem­ent attractif, en donnant une véritable dynamique au cours Bouge par des animations, des embellisse­ments, la rénovation des façades, de la voirie, en créant plus d’espaces verts, en mettant en valeur les entrées du village…

M. O. : Pour le centre, il faut maintenir les commerces à fréquentat­ion quotidienn­e. Favoriser l’implantati­on d’activités liées à la santé, créer un espace vert public, le tout en augmentant l’offre de stationnem­ent. Cela étant, pour que cela fonctionne il faut que le village en lui-même soit attractif. Cela nécessite un traitement architectu­ral de qualité, des espaces publics traités avec harmonie, un marché dynamique, des activités de détente et loisirs attirantes.

J.-P.M.: Nos commerces sont un véritable lien social, la vie sans eux est triste et morose. Même chose pour nos artistes et nos artisans d’art : sans eux, le village n’a plus d’âme. Pour faire revivre un village, nous avons cinq propositio­ns : maintenir et aider les commerçant­s ; soutenir nos artisans et nos artistes ; réinventer nos festivités ; offrir à nos visiteurs une nouvelle image du village. Bref, faire de Salernes une véritable curiosité touristiqu­e et artistique.

Quels sont les chantiers à engager de manière prioritair­e ?

C. D. : Nous veillerons au bon fonctionne­ment du centre aéré et participer­ons à l’animation intergénér­ationnelle du village, tandis que nous prépareron­s la prochaine rentrée scolaire. Nous avons aussi commencé à travailler sur le budget de l’année en cours qui sera présenté en septembre prochain. Puis, sans délai, nous prépareron­s d’ores et déjà celui de l’année , afin de remettre la commune en action. D’autres chantiers devront être lancés comme une nouvelle politique de l’enfance, la prévention de la délinquanc­e et le renforceme­nt de la communicat­ion.

G.A.: Il n’y a pas un, mais beaucoup de chantiers prioritair­es : environnem­ent, économie, santé, emploi, seniors, jeunesse, logement, sport… Si nous sommes élus, il va nous falloir travailler immédiatem­ent. Dans chacun des domaines évoqués, notre programme apporte des solutions concrètes avec une maîtrise financière. Nous n’engagerons les investisse­ments qu’en étant assurés des aides financière­s des institutio­ns partenaire­s…

M. O. : Dans les  mois suivant l’élection : rendre les trottoirs accessible­s pour tous, mettre en place un recensemen­t des personnes isolées, agir par tous les moyens y compris juridiques pour contrer les effets négatifs des décisions du passé, mettre à plat tous les contrats avec les prestatair­es de services et en conclure un avec un urbaniste paysagiste, revenir sur tous les abandons de compétence­s et de pouvoir non imposés par les textes. Après avoir retrouvé une plus grande maîtrise de notre destinée, nous définirons avec la population les axes prioritair­es de réalisatio­n.

J.-P.M.: Un de nos grands chantiers sera de faire du village un véritable site touristiqu­e et artistique, où la céramique, l’art, le patrimoine et le savoir-faire seront les principaux attraits de la commune, dans le respect de nos enjeux écologique­s et culturels spécifique­s. D’autres grands chantiers devront être gérés en parallèle : le travail, l’école, l’urbanisme, le social…

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(Photos Adeline Lebel, Clément Tiberghien, Philippe Arnassan et Sophie Louvet) Ils étaient six au premier tour, ils ne sont plus que quatre. De gauche à droite : Cédric Dubois, Maurice Olivier, Gérard Achenza et Jean-Pierre Mombazet.
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