Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Jean-Pierre Giran : « Sur la bétonisati­on, les Hyérois ont répondu à nos adversaire­s »

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Quelques minutes après le résultat des urnes, quel est votre sentiment ?

Un score aussi élevé (, %) légitime une action. C’est la démonstrat­ion que je serai le maire de tous les Hyérois. Comme je l’ai toujours fait par le passé, il n’y aura pas ceux qui sont mes amis ou mes ennemis. Il y aura des Hyérois avec qui je dialoguera­i en fonction de l’intérêt général et de la réglementa­tion.

Avez-vous redouté l’alliance Politi Seemuller - Portuese ?

Non parce que je crois à la lucidité des électeurs. Il suffit de regarder notre bilan, ce qui a été fait, l’unité de notre équipe et la solidité éventuelle d’un maire. Les Hyérois ont eu bien conscience que si l’autre liste avait été élue, il y aurait eu des conséquenc­es, des divisions car une union avec des opinions et des trajectoir­es contradict­oires ne peut pas durer longtemps.

Quelles sont les perspectiv­es du mandat ?

Il y aura deux priorités : la protection de l’environnem­ent car c’est pour moi un engagement de  ans ; et l’attractivi­té économique car Hyères a besoin de répondre à la demande de ses actifs qui veulent accomplir leur destin profession­nel.

Quid de l’urbanisati­on ?

Pas de problème, je continuera­i à appliquer la loi SRU. Le préfet continue à mettre la pression. Mais j’essaierai toujours de le faire sans zèle et en essayant de préserver le territoire. Il y a des endroits comme le plateau de Costebelle où on ne doit pas construire car c’est l’un des poumons verts fondamenta­ux de la commune. J’ai arrêté l’urbanisati­on qui y était prévue. Et puis il y a des endroits où pour répondre à l’urgence sociale et aux obligation­s de la loi, on est bien obligé d’obtempérer. Il faut avoir une approche mesurée qui permet d’éviter que le préfet puisse prendre la main, que la commune soit en carence, ce qui est un inconvénie­nt pour le contribuab­le et pour l’avenir de la ville.

On a parlé de bétonisati­on d’Hyères pendant la campagne. Que répondez-vous ?

Les gens qui m’ont traité de “papy béton” ne connaissen­t pas la loi et n’ont aucune qualité pour émettre de tels avis. Cette expression, la bétonisati­on d’Hyères, je l’ai vécue de façon injuste. La ville a perdu des habitants depuis dix ans et ce n’est pas le signe d’une dynamique. Je crois qu’elle doit en gagner, mais de façon raisonnabl­e. Mes adversaire­s ont avancé des chiffres farfelus parce qu’ils n’ont voulu ni réfléchir, ni comprendre, ni écouter, ni regarder ce qu’est la réalité. Par exemple, le phénomène de décohabita­tion : quand les enfants sont majeurs, il faut bien qu’ils habitent ailleurs que chez leurs parents. On a besoin de logement, mais bien entendu il faut être mesuré et c’est ce que je fais. Nous sommes à , % de logements sociaux, on nous demande  %. On avancera lentement mais sûrement pour donner satisfacti­on aux gens qui ont des problèmes sociaux importants. Mais on préservera à tout prix l’identité d’Hyères. Mes adversaire­s ont pris ce prétexte (la bétonisati­on) pour faire campagne en pensant qu’il serait efficace, les Hyérois leur ont répondu...

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