Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Toulon, La Marquisanne préfère opter pour une « semaine lourde » avant la rentrée
Bienvenue dans un « collège apprenant » ! Bien avant les formules gouvernementales, l’établissement toulonnais labellisé Rep + (éducation prioritaire) a fait sienne une « politique globale en imaginant différents dispositifs pensés pour le bénéfice des élèves ». Fort logiquement, lorsque s’est présentée l’opportunité d’adhérer au projet de « vacances apprenantes », La Marquisanne s’est mis sur les rangs en s’appuyant sur les conclusions des conseils de classe de début juin, pour évaluer les élèves en difficulté de la 6e à la 3e.
élèves sur
« Nous avons comptabilisé 80 élèves sur 500 en grande difficulté, notamment à cause du décrochage entre mars et juin. Certains, non équipés d’outil informatique, n’ont pu poursuivre les cours, ce qui n’a pas aidé... À partir de là, notre réflexion s’est orientée sur des remises à niveau en histoire-géographie, mathématiques et français », énumère le principal, Serge Chauvin. Son conseil ? Il ne sert à rien de « surcharger les élèves pendant les vacances ». Mieux vaut « respecter la coupure dans les règles car un système de soutien en juillet marche mal ». Décision a donc été prise d’instaurer une « semaine lourde », concentrée juste avant la rentrée. « Les familles sont informées. À partir du 24 août, les élèves sont convoqués pour une semaine obligatoire de remise à niveau. Soit quelque six heures quotidiennes dans les matières précitées », poursuit Serge Chauvin.
Rentrée sous surveillance
La « reprise en main » ne s’arrête pas là. Durant les trois premières semaines de rentrée, une évaluation par niveaux sera faite afin de ne pas relâcher l’effort de suivi. En parallèle, l’accent sera mis, du côté des élèves comme des enseignants, sur l’utilisation de l’outil informatique et notamment de Pronote (logiciel de gestion de vie scolaire), afin de « ne pas retomber dans les travers » subis durant la crise du Covid-19. « Grâce à un projet d’État, nous allons pouvoir équiper encore cinquante familles supplémentaires en tablettes (prêtées, Ndlr), ce qui fera qu’avec ce que nous avons déjà, nous serons en capacité d’équiper 20 % de notre population scolaire », conclut le principal, impliqué comme jamais pour « raccommoder » la fracture numérique.