Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La salle de sport leur casse les oreilles

Au-dessus du centre Mayol, des résidants du Commodore se plaignent des nuisances sonores causées par un espace de fitness ouvert de 7 h à 23 h

- F. DUMAS

Jacques Gilbert est furieux. Gérant de l’hôtel Ibis Budget, situé au centre Mayol, il « encaisse » le vacarme provoqué par l’activité d’une salle de sport proche : L’Appart. « Jusqu’à 23 heures le soir, certaines vitres de chambres tremblent. Les clients se plaignent et moi je deviens fou ! Il faut que ça cesse ».

Musique à tue-tête, cris des coachs au micro, bruits des haltères qui tombent au sol... la salle de sport concentre toutes les critiques. Les copropriét­aires, locataires et riverains de la résidence Le Commodore, rue Henri-Pertus, ont donc saisi leur syndic, et une pétition a déjà rassemblé des dizaines de signatures.

Constat d’huissier et expertise phonique

« On a écrit à la mairie et à la préfecture : sans effet. Alors, lors de la prochaine assemblée générale, nous allons proposer au vote le principe d’un constat d’huissier pour le bruit et d’une expertise phonique. Car toutes les tentatives de solution amiable avec la salle de sports ont échoué. Rien ne change. Du coup, le lancement d’une procédure judiciaire paraît inéluctabl­e », résume Laurence Chabbal, du syndic Billon Sycologe. Autour de la place Georges-Pompidou, les esprits s’échauffent. « L’implantati­on d’une salle de sport au milieu d’habitation­s, d’hôtels et de commerces génère de nombreuses nuisances, notamment sonores du fait de la pratique de l’haltérophi­lie avec lâchers d’haltères et de poids sur le sol », dénoncent les riverains. « Cela entraîne d’importante­s résonances, des vibrations et des tremblemen­ts partout. Ces désagrémen­ts commencent souvent dès l’ouverture à 7 heures du matin et parfois tard dans la soirée, jusqu’à 23 heures ! ».

Surtout, un puits de lumière a été prévu au milieu de cette résidence, mais celui-ci fait office de caisse de résonance. Le bruit s’en trouve donc démultipli­é.

« Un boum-boum incessant »

« C’est encore pire quand les beaux jours arrivent car nos fenêtres sont ouvertes. Et là, le boum-boum est incessant », regrettent Marie et Philippe, deux habitants. « Que les gérants de la salle installent des tapis-amortisseu­rs au sol et insonorise­nt leurs locaux. On ne veut pas que la salle ferme, mais on veut que cette résidence retrouve son calme. Beaucoup de personnes âgées vivent ici et c’est devenu infernal. Un jour, les vibrations étaient telles dans le bâtiment qu’une applique murale est tombée ! ». Les résidents craignent d’ailleurs des problèmes futurs au niveau de la structure même du bâtiment. « Finalement, on n’a eu qu’une période bénite : celle du confinemen­t où la salle de sport était fermée. On revivait enfin ! ».

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(Photos F. D) Les résidents du Commodore ne décolèrent pas : « Le bruit fait vibrer les vitres et, un jour, une applique murale est même tombée ! »
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L’hôtel Ibis Budget dénonce du bruit jusqu’à  heures. Difficile pour les clients et le personnel.

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