Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« On repart dans la spirale infernale de l’endettement »
Morceaux choisis des interventions des conseillers municipaux d’opposition lors du débat d’orientation budgétaire :
Richard Sert : « On nous décrit une situation catastrophique concernant les recettes de fonctionnement de la Ville. La
Covid a bon dos ! Par exemple, les taxes d’habitation sur le foncier bâti et le non bâti vont occasionner 1 M€ d’euros de plus qu’en 2019 avec l’augmentation des bases. Je note aussi une prévision des recettes de fonctionnement avec un surplus de 460 000€ [...] Quant à l’investissement : c’est la fête ! On repart dans la spirale infernale de l’endettement. Endetter, c’est facile, définir des priorités, c’est plus difficile [...] ».
Laurence Fradj : « Comment comptez-vous réaliser la quadrature du cercle, qui est de réaliser un programme d’investissements ambitieux sans augmenter les impôts ? Justifiez votre stratégie financière : comment la mettre en oeuvre ? Quelles marges de manoeuvre sur l’autofinancement et la capacité de désendettement, quelles ressources nouvelles pour diminuer les dépenses de la Ville ? Quels outils de pilotage de gestion ont été mis en place ? Nous demandons à la Ville qu’elle établisse une programmation pluriannuelle des investissements sur la durée du mandat et un plan pluriannuel d’entretien patrimonial. La Ville continuera-t-elle de financer de nouveaux investissements en partenariat public-privé, sachant que son coût est de l’ordre de 25 % plus cher qu’en maîtrise d’ouvrage public ? Quelle stratégie pour la dette ?
Envisagez-vous d’en renégocier une partie en cours de mandat ? [...] »
Robert Icard (groupe Bonnemain : « Il aurait été souhaitable que vous inscriviez ces orientations dans une réflexion sur un plus long terme en intégrant, notamment, une véritable programmation pluriannuelle des investissements pour une plus grande lisibilité de l’impact des politiques publiques que vous voulez mettre en oeuvre [...]. Il est de nouveau prévu la cession d’une ou plusieurs immobilisations pour un montant de près de 4 M€ . Cette année, encore, les équilibres budgétaires sont tributaires de la vente forcée du patrimoine communal [...]. Il faut un modèle économique nouveau qui devra tirer les conséquences de la crise que nous traversons. Le secteur public ne peut et ne doit pas rester à l’écart de cette évolution. C’est pourquoi, la ville de Fréjus doit s’inscrire dans ce mouvement en engageant une réflexion sur l’indispensable évolution des modes de gestion, des pratiques managériales, de la place de la collectivité dans son environnement économique et de l’intégration forte du développement durable, non seulement dans ses propres actions mais aussi au travers de l’aménagement du territoire. Elle doit y associer l’ensemble des partenaires (institutionnels, monde économique et associatif, population) ».