Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Marc Burel, un passionné à la tête du Souvenir français
En mars dernier, juste avant le confinement, Marc Burel a accédé à la présidence de la section locale du Souvenir français sur proposition faite par l’ancien président Daniel Mennegand. Ce secteur couvre Le Luc, Le Cannet, Les Mayons, Cabasse et Flassans. Créé en 1887, le Souvenir français a pour devise « Entretenir. Conserver. Transmettre ». Son objectif est, entre autres, qu’aucune tombe de « Mort pour la France » ne doit disparaître des cimetières communaux, et qu’aucun monument ou aucune stèle combattante ne soit à l’abandon. Adhérent de l’association depuis 2014, cet ancien combattant a servi pendant 24 ans au sein de l’arme du Train. Puis depuis, occupe un poste de conseil en mobilité-transport au sein du conseil départemental du Var. Il est également adhérent à la société des volontaires. Cette première association d’anciens combattants, fondée en 1872 réalise annuellement des dons à l’Ordre de Malte, à la Société Nationale de Sauvetage en Mer et à l’association d’Entraide de l’ALAT.
Passionné d’histoire, il consacre dès 2010, ses loisirs au travail de mémoire. Lors du conflit du Kosovo, alors qu’il était basé à proximité du port de Théssalonique, il visite la Nécropole de Zeintenlick qui rassemble les corps des « Poilus d’Orient ». En parcourant les divisions de croix, son attention s’est portée sur ces inscriptions : « Inconnu ». Qui était ce soldat ? Ce militaire tombé sur une terre inconnue pour défendre la liberté est peut-être mon aïeul ?
Depuis cette date, il parcourt pendant les vacances avec Marie-Christine son épouse, plus de 300 sites de mémoires, nécropoles, carrés militaires. Et, sur ce sujet, Marc est intarissable : « Je possède une photothèque de plus de 18 000 clichés. Désireux d’en faire bénéficier le plus grand nombre, je participe à l’enrichissement du site institutionnel “cheminsdememoire.gouv.fr” et de la base de données du site “MémorialGenWeb”. Après six ans d’investigations sur le parcours des 217 Poilus inscrits sur le monument aux morts de mon village finistérien de Plozévet, j’ai identifié 140 sépultures et les 77 lieux de disparition. Tous ces sites ont été géolocalisés sur le logiciel “Google Map”, copie de cartes jointes. Ces travaux m’ont conduit à réaliser plusieurs recherches à la demande de familles, voire de communes sur cette période de notre histoire. Pour le centième anniversaire de l’Armistice, j’ai exposé au Luc-en-Provence sur ma thématique “les Soldats Inconnus”». Une partie de ses travaux est visible sur son site internet www.marcburel.com