Au Chantier, on fêtera le printemps cet automne

À l’occasion d’une assemblée générale, l’association corrensoise a présenté la programmation de son festival « Les Printemps du monde », qui se déroulera exceptionnellement cet automne

Dans l’antre de la salle La Fraternité à Correns, lieu qui abrite certains événements proposés par l’association, Le Chantier a tenu jeudi une assemblée générale ordinaire. Si les comptes et le bureau ont été respectivement validés et reconduits, la trentaine d’adhérents et administrateurs présents sur place était surtout là pour découvrir la programmation, ou plutôt la reprogrammation du festival « Les Printemps du monde » (voir par ailleurs). Habituellement prévu pendant le week-end de Pentecôte, la situation sanitaire a contraint les organisateurs à déplacer l’événement à l’automne, sans pour autant changer de nom. Au lieu d’un événement condensé, le festival se déroulera sur six week-ends allant de septembre à décembre. « Tous les calendriers étaient calés, et puis d’un coup, tout s’est effondré. Il fallait s’affirmer. Nos missions sont définies, nous nous devions de les continuer, souligne Frank Tenaille, programmateur. Nous avons dû reconfigurer toute la programmation car nous ne savons pas si certains artistes arriveront. Par exemple, une de nos artistes Camille Simeray est toujours confinée à La Havane. On a beaucoup discuté avec les figures de proue...» « L’organisation a été complexe car il nous a fallu prévoir le pire, en espérant le meilleur, renchérit Laurent Sondag, en charge de l’action culturelle et la communication. C’est un peu comme avoir une équation à mille inconnues. Nous avons dû simplifier avec seulement un concert par jour. C’est le plus gérable. Si nous avons trop de réservations, on se réserve le droit de doubler les séances... » Plusieurs thématiques seront mises en avant cet automne au travers des dates, comme les musiques tsiganes et les créolités. Mais aussi la démystification de l’image des troubadours : les présenter comme des personnes qui ont révolutionné leur époque à l’instar de Bob Dylan. Pour ceux qui avaient déjà réservé leur « early pass », comme annoncé précédemment, ils seront conservés. En guise d’avant-goût, la compagnie varoise Aouta, menée par

Guillaume Rigaud, travaillera dès le début de l’été autour d’ateliers en partenariat avec le Chantier.

(Photos Gilbert Rinaudo) Le Chantier, présidé par Jean Marotta (au micro) a réussi à maintenir l’organisation de se son festival annuel.