« Si les lignes rouvrent, on fera quelque chose de l’été »

Guy Antognelli, directeur du Tourisme et des congrès de Monaco

Ce n’est qu’une estimation, mais le tourisme représente environ 12 % du PIB monégasque, contre 17 % sur la Côte d’Azur.

Comment se présente l’été sans une grande part des étrangers ?

Sans les marchés long-courrier, pourrait-on dire… La clientèle du Moyen-Orient n’est pas là. Faible sur le plan du volume, elle fait énormément progresser la dépense moyenne, pouvant louer des étages entiers dans les palaces. Mais c’est surtout le cumul Russes, Américains, Moyen-Orient et Grande-Bretagne qui va peser. Si les lignes rouvrent, on fera quelque chose de l’été.

Quel préjudice pour Monaco ?

Je n’ai pas de boule de cristal, on ne pourra réellement faire les comptes qu’en fin d’année. Nous pouvons avoir de bonnes surprises. Notamment avec une clientèle européenne qui ne venait pas d’habitude et qui, cette fois, séjourne à Monaco ou à Cannes. Des chambres sont disponibles, des suites aussi, vous remarquerez énormément de plaques suisses et belges, ces jours-ci. Des clients qui, dans une certaine mesure, compensent l’absence des visiteurs traditionnels.

Ce transfert se fait sentir en termes de dépenses et d’ambiance ?

Cela va se ressentir sur les dépenses en shopping et les rentrées de TVA. Beaucoup. Encore une fois, nous vivons un été différent. Une année que l’on ne peut pas comparer aux précédentes. On va faire autrement, on réfléchit avec d’autres marchés, on essaie de regarder, au fur et à mesure de l’ouverture des frontières et des liaisons aériennes, pour lancer des campagnes de communication adéquates.