Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

George Benson, son frère français et un neveu avocat à Marseille...

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Tout le monde connaît George Benson. Éminent guitariste de jazz dont le tube interplané­taire Give Me The Night n’a pas pris une ride, quoique composé en . On sait moins que l’artiste a un demi-frère à Marseille. Ce qu’il nous avait raconté en marge d’un concert au Sporting de Monte-Carlo : « Durant la Seconde Guerre mondiale, mon père a été soldat en France. Ma mère était déjà enceinte aux États-Unis mais cela, il l’ignorait. Un an après ma naissance, mon père a rencontré une Française à Marseille et l’a épousée. C’était un gosse, il devait avoir  ans ! Voilà comment, à son retour en Amérique, nous avons appris l’existence de ce petit frère alors que j’avais déjà  ou  ans… » Si George Benson se disait alors proche de son neveu, avocat dans la cité phocéenne, il n’a pas eu besoin, pour renouer avec cette partie de sa famille, de recourir à un quelconque test ADN. Il l’aurait pu, techniquem­ent. Alors qu’en France, ceux-là sont réservés à la science, à la médecine et aux enquêtes judiciaire­s. Toutefois, rien n’empêche un particulie­r de commander une recherche à l’étranger, moyennant un peu de salive et une centaine de dollars au bas mot.

Héritiers inconnus

Pour quoi faire ? Avec une vie trépidante, des ascendants volages ou migrants, de plus en plus de personnes souhaitent retrouver un parent éloigné ou s’assurer qu’il n’existerait pas, quelque part dans le monde, un frère ou une soeur caché(e), un cousin insoupçonn­é. C’est donc un business. Juteux, puisqu’il s’agit parfois, même si c’est rarement la première motivation, de vérifier si l’on n’aurait pas un héritage en souffrance. France  diffuse d’ailleurs un programme sur cet angle : Succession­s : à la recherche d’héritiers inconnus… À la clé, l’espoir de satisfaire sa curiosité sur une filiation imaginée. Sur le site « ADN partagé », on trouve des conseils sur la méthode pour remonter, grâce aux « matches », jusqu’à d’éventuels proches génétiques qui auraient, eux-mêmes, fait un test. On rappelle que l’indication peut se révéler ténue. Un exemple souligné par le site : on partage en moyenne deux fois plus d’ADN avec un cousin germain qu’avec un cousin issu de germains, autrement dit au second degré. Mais cela n’exclut pas de se découvrir un ancêtre auquel on n’aurait jamais pensé : il est permis de rêver.

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(Photo C. T.)

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