Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
TechnoVar, secteur , accès routiers… De nombreux enjeux
L’assemblée générale de « Nicopolis Avenir » est aussi une bonne occasion de jauger le soutien des institutions. Ainsi, Jean-Jacques Bréban, au nom de l’UPV et de la CCI encourageait lui aussi l’association dans ses nouvelles ambitions. « Nous en savons quelque chose, c’est toujours compliqué de fédérer les entreprises… Sauf quand il y a des problèmes, alors là on voit du monde. Mais c’est parfois trop tard. La prévention est toujours préférable ». Il rappelait le contexte exceptionnel de la crise sanitaire, « et une reprise qui semble bien difficile ». Et vantait les mérites de Nicopolis « une zone énorme, et qui grandit encore. La CCI et l’UPV sont à votre disposition, même si je ne suis pas, enfin pas encore, sur Nicopolis », concluait Jean-Jacques Bréban. Didier Brémond quant à lui revenait sur le soutien apporté par la Provence verte à la zone de Nicopolis. « Vous avez évoqué la somme de 15 millions d’euros investis ces dernières années, sachez que cela va continuer ». Il faisait le point sur plusieurs dossiers suivis de près par les entrepreneurs.
Deuxième rond-point
« Tous les feux sont au vert pour le deuxième rond-point d’accès à Nicopolis, à hauteur de Saint-Baillon, nous sommes OK avec le conseil départemental. C’est donc une deuxième entrée sur la zone qui va être créée, et c’est aussi un accès qui donne directement sur Coeur du Var, et ce n’est pas neutre en terme de territoire ».
Travaux
« On vient de lancer les études pour requalifier le secteur 1. C’est le plus ancien, donc le plus dégradé, et pourtant c’est aussi celui par lequel tout le monde passe. Nous lançons aussi l’aménagement du secteur 5 ». En outre, la station d’épuration ou l’alimentation électrique de la zone sont « quasiment saturées. C’est une bonne nouvelle, ça veut dire que la zone s’accroît vite. Mais les structures doivent évoluer au même rythme, évidemment. »
« Un millier d’emplois dans le secteur »
Au printemps 2019, une phrase de Didier Brémond avait en une phrase éveillé une grande curiosité. Il avait évoqué « une importante signature »et« l’installation d’une structure de 900 emplois dès 2021 ». Ce projet, sur le secteur 5, est-il toujours d’actualité ? « Nous sommes liés par une clause de confidentialité, et vus les enjeux, vous comprenez qu’on entend la respecter. Le projet suit son cours, il en est au stade des études faune et flore sur quatre saisons qui, par nature, prennent du temps. Mais il avance. »
Sortie d’autoroute
« On va commencer à discuter avec les services concernés pour un échangeur à Nicopolis.
Ce sont des sujets compliqués, qui vont prendre évidemment des années… Au niveau de l’agglo, l’échangeur de Pourrières est à ce jour prioritaire. Et concernant celui de Nicopolis, il faudra bien veiller à ne pas dénaturer la vallée menant vers Cabasse, séparant l’A8 de la zone .»
Extension
Le projet du secteur 5 bien parti, la zone arrivera à saturation. « On modifie le plan local d’urbanisme de la commune pour pouvoir aller en face de la N7, où 55 hectares seront utilisables ».
Valorisation des déchets
Interrogé à ce sujet par un entrepreneur, Didier Brémond expliquait que l’usine de valorisation de déchets – connue sous le nom de TechnoVar – verra le jour à Nicopolis, « entre la base Intermarché et Inova. J’aurais aimé ailleurs, car c’est un beau terrain, bien visible de la RDN7, qu’on aurait peut-être pu mieux valoriser. Mais le dossier est déjà chez le préfet de région, c’est très compliqué, et surtout ça devient urgent. Si on ne fait rien, les taxes d’ordures ménagères pourront augmenter jusqu’à 400 % ! C’est un sujet où chacun a laissé courir pendant des années, et aujourd’hui on le paie cash. Mais je tiens aussi à vous rassurer : ce n’est pas une décharge, ce sera une usine, propre et saine, et nous veillerons également à ce qu’elle fasse l’objet d’une architecture soignée ».