Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Jeune femme fauchée à Lyon : Darmanin pointé du doigt pour avoir parlé de “meurtre”
L’avocate du conducteur suspecté d’avoir fauché mortellement une jeune femme ce week-end à Lyon a dénoncé, hier, une « récupération » politique de l’affaire et reproché au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’avoir parlé de « meurtre ». « Il est regrettable que, moins de 48 heures après les faits, cette affaire ait fait l’objet d’une récupération par l’extrême droite sur les réseaux sociaux, dans le but d’alimenter un climat de haine », écrit Me Céline Cooper dans un communiqué. « Quel niveau de barbarie faut-il atteindre pour que le peuple français dise stop à cet ensauvagement de notre société ? Combien de policiers, gendarmes, conducteurs de bus, jeunes filles ou jeunes garçons massacrés faut-il ? », avait tweeté lundi la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, au sujet de cette affaire. « Il est tout aussi regrettable que M. Darmanin lui-même se soit laissé influencer par ces contre-vérités hier (mardi) dans l’hémicycle (de l’Assemblée nationale), en qualifiant les faits de “meurtre”, en méconnaissance des éléments au dossier et au mépris total de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice », poursuit l’avocate du suspect qui n’est pas poursuivi pour homicide. « Nous espérons tous que les personnes qui sont responsables de ce meurtre soient évidemment rapidement sanctionnées et châtiées », avait déclaré mardi le ministre de l’Intérieur devant les députés. Dans la nuit de samedi à dimanche, une aide-soignante de 23 ans a été percutée mortellement et longuement traînée sur la chaussée par une voiture qui a pris la fuite. Son conducteur, âgé de 21 ans, s’est ensuite présenté spontanément à la police et a été mis en examen lundi soir. Une autre personne de 19 ans, présente dans la voiture, a été mise en examen pour « non-assistance à personne en danger ».