Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La ligne nouvelle fait débat au conseil métropolitain
La nouvelle mouture de la LGV et ses répercussions dans la Métropole, ne font pas l’unanimité. Majorité et RN ont ferraillé sur la question du financement des études et des acquisitions
C’est le seul moment du conseil métropolitain où les esprits se sont échauffés, mardi matin, en préfecture. Tout est parti d’un avenant à la convention de partenariat relative au programme et au financement des études de la ligne nouvelle Paca. Le rapporteur, Yannick Chenevard, chargé des transports à la métropole, a réaffirmé « la nécessité de poursuivre le projet de ligne au titre de la désaturation prioritaire des noeuds ferroviaires de Marseille, Toulon et Nice. Améliorer la régularité et la fréquence des trains au quotidien font aussi partie de nos priorités. La convention initiale prévoyait une première phase d’études portant sur le cadrage du programme. Afin de poursuivre le projet d’ensemble, je vous propose de contribuer à hauteur de 3,75 % du montant des études complémentaires soit 900 000 euros ce qui porte la participation totale de la métropole à 5 825 750 euros. »
« Et hop, euros de plus ! »
Frédéric Boccaletti, au nom du groupe Rassemblement national, s’est ému de ce montant : « Vous nous présentez un dossier sur l’augmentation de la participation de la métropole à de nouvelles études. Et, hop : 900 000 euros de plus. Nous sommes en droit de nous inquiéter de cet avenant qui nous amène à un total de 24 millions d’euros pour l’ensemble des collectivités et cela, uniquement pour des études ! Vous connaissez nos réticences sur la LGV, devenue ligne nouvelle. Ce projet ne fait même pas l’unanimité au sein de votre majorité. Encore moins dans la population ! Pour le RN, l’ensemble des financements devrait se porter uniquement sur l’amélioration des transports du quotidien et non pas sur des projets tels que celui de la ligne nouvelle. Nous nous abstiendrons donc ».
« Une réponse à nos besoins »
Président de la Métropole, Hubert Falco, a alors pris la parole. « Le projet d’aujourd’hui s’appuie sur les lignes ferrovaires existantes. Le futur RER métropolitain sera une réponse aux besoins de mobilité sur notre territoire ». Le point suivant, relatif, aux acquisitions foncières dans le cadre du projet de ligne nouvelle, a également opposé majorité et opposition. « La création d’installations autour de Toulon et le réaménagement de la gare de la Pauline sont inscrits dans la première phase du projet. La part de la métropole s’élève à 500 000 euros pour financer la première tranche d’acquisitions, estimée à 6 millions d’euros » ,a complété M. Chenevard. « Je suis très étonné de cette présentation de convention de financement des acquisitions anticipées puisqu’à ce jour, le choix du tracé n’est toujours pas annoncé ,aobjecté M. Boccaletti. Il faut donc éviter toute précipitation qui aurait des conséquences désastreuses et retirer cette délibération dans l’attente de la décision de l’Etat sur le tracé ». « Ne confondons pas : le projet de ligne nouvelle n’est pas celui de la LGV ! » ,arépondu Yannick Chenevard, suivi par Hubert Falco : «La LGV qui risquait de détruire les vignes de Bandol, on n’en parle plus ! La gare de la Pauline sera un noeud ferroviaire important. Donc acquérir des terrains autour de La Pauline, j’y suis très favorable. Ce RER métropolitain sera une bonne réponse à nos besoins de mobilité ».