Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La famille d’Olivier, disparu il y a 7 jours, lance un SOS À

Les vacances ont viré au cauchemar pour cette famille iséroise sans nouvelle de leur proche depuis une semaine. Ils témoignent de leur détresse et appellent à plus de communicat­ion

- CHRISTIANE GEORGES cgeorges@nicematin.fr

l’ombre de la pinède du camping « La Vigneraie » à Ramatuelle, à quelques mètres de la plage de Pampelonne, l’ambiance est propice au bien-être. C’est pourtant l’angoisse qui règne au sein de la famille et des amis d’Oliver Tétart, 54 ans, disparu depuis une semaine. Depuis plusieurs jours, ses proches arpentent les sousbois, les collines, les cabanes abandonnée­s, les fossés et les roseaux afin de le retrouver, en vain. Olivier, sa femme Olga et ses enfants Melissa, Élise et Émile sont arrivés au camping du chemin du Moulin le lundi 13 juillet, en provenance de Péage de Vizille (Isère).

Une semaine d’angoisse

Formateur en plomberie et sportif accompli, Olivier semblait avoir une baisse de moral depuis quelques jours : « Son médecin lui a annoncé de façon abrupte qu’il avait un diabète et qu’il pouvait perdre sa jambe, s’il ne se prenait pas en main. Parallèlem­ent, il a dû suivre un régime drastique qui lui a fait perdre 10 kg en une semaine » raconte Émile, 19 ans, le fils d’Olga, adopté par Olivier. « Son diabète n’avait rien d’alarmant, mais tout ça l’a beaucoup fait réfléchir. Il semblait avoir moins confiance en lui » poursuit-il.

Jeudi après-midi, Olga et sa fille cadette (les aînés avaient rejoint l’Isère la veille) décident d’aller à la plage. Olivier opte pour une balade : « Rien d’étonnant dans ce choix car mon père, guide de moyenne montagne, est un gros marcheur. ». Mais au retour d’Olga et de sa fille, vers 18 h, Olivier n’est pas rentré et n’a plus jamais donné de nouvelles

(1) : « Son téléphone était resté dans la caravane, mais, sur le coup, ce n’était pas inquiétant car il l’oubliait souvent » souligne Émile. Après avoir attendu avec une angoisse croissante toute la nuit, Olga prévient les gendarmes le vendredi dès 8 h. Les forces de l’ordre se rendent sur place pour prendre les premiers éléments, suivies par la brigade cynophile. Le chien pisteur s’est dirigé dans un premier temps vers la plage, avant de remonter vers le chemin des Canniers.

Leur maison cambriolée

Depuis, rien de concret n’a filtré. Aujourd’hui, une semaine après cette disparitio­n inquiétant­e, si les gendarmes poursuiven­t leurs investigat­ions (lire ci-dessous), la famille d’Olivier Tétart se sent livrée à ellemême : « On a un sentiment d’impuissanc­e, d’abandon. On a aucune info, alors qu’on est les premiers concernés », lance Émile. « On a l’impression d’être seuls. La réponse des gendarmes lorsqu’on les appelle est toujours la même : « C’est en cours » », se désespère Caroline, la soeur d’Olivier venue de SaintMarti­n d’Uriage (38) avec sa famille et ses amis pour chercher son frère et relayer Olga.

Comble de malchance, lorsque l’épouse d’Olivier est rentrée chez elle ce lundi, son domicile isérois avait été cambriolé. Épuisée moralement, Olga est hébergée avec Mélissa chez l’un des frères de son mari. À Ramatuelle, les amis s’inquiètent : « Nous n’avons rien de concret. On ne connaît personne dans la région et on ne sait pas où aller. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin » insiste Caroline. Dans sa détresse, la famille bénéficie du soutien de la propriétai­re du camping,

Corinne Dumas et de son compagnon Eddy, qui se sont mobilisés pour les soutenir : « Ils ont édité des affiches, contacté leurs connaissan­ces. Grâce à eux, les chasseurs ont arpenté les collines. Corinne a aussi appelé la mairie ». Le maire de Ramatuelle Roland Bruno a rendu visite aux proches d’Olivier ce mardi et les a assurés de son soutien (lire ci-dessous). De son côté, la famille multiplie les démarches : « Nous avons inondé d’alertes les réseaux sociaux. Mardi, nous avons passé cinq heures dans le maquis. Pourquoi n’y a-t-il pas de battue officielle ? C’est comme si on avait droit au minimum syndical » rage Élise, la fille d’Olivier. En lien avec la compagnie de gendarmeri­e (lire ci-dessous), le sous-préfet Eric de Wispelaere temporise : « Nous avons effectué des recherches avec le chien, les hélicoptèr­es, le visionnage des caméras du secteur et les investigat­ions se poursuiven­t. Même si les actions des gendarmes ne font pas de battage, les moyens techniques, matériels et humains sont bel et bien engagés. ».

1- Olivier Tétart mesure 1,75 m. Il est de corpulence normale, le crâne rasé. Il est vêtu d’un tee-shirt blanc, d’un short grisbleu et de nu-pieds noirs. Toute personne possédant un renseignem­ent peut téléphoner à la gendarmeri­e au 04.94.97.26.25.

 ?? (Photos C. G.) ?? Christophe, Nelly, Caroline, Manon, Élise, Émile, Violaine, Jérémie et Corinne, tous mobilisés pour retrouver Olivier Tétart, disparu il y a une semaine.
(Photos C. G.) Christophe, Nelly, Caroline, Manon, Élise, Émile, Violaine, Jérémie et Corinne, tous mobilisés pour retrouver Olivier Tétart, disparu il y a une semaine.

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