Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

UN ÉTÉ SANS ARTIFICE

Les profession­nels de la pyrotechni­e font face à la crise Une perte de 90 % du chiffre d’affaires pour certains

- VÉRONIQUE GEORGES vgeorges@nicematin.fr

Décidément, cet été 2020 ne sera pas comme les autres. Après les boîtes de nuit et discothèqu­es fermées, les établissem­ents accueillan­t du public où l’on doit porter un masque, voici les feux d’artifice qui font pschitt ! Déjà très réglementé en matière de sécurité, le secteur pyrotechni­que prend la crise de plein fouet. Avec l’épidémie de Covid-19, de nouvelles obligation­s s’imposent aux communes. Alors que sur les zones touristiqu­es les vacanciers oublient les gestes barrière, l’afflux de touristes se conjugue avec l’augmentati­on du risque de contaminat­ion. Inquiètes, les autorités durcissent le ton.

Conséquenc­es de la jauge des   personnes

L’interdicti­on des grands rassemblem­ents de plus de cinq mille personnes jusqu’en septembre, validée par le conseil d’État le 6 juillet dernier, et les mesures de distanciat­ion sont le principal frein aux animations, spectacles et autres rencontres sportives ou culturelle­s.

Pour respecter la réglementa­tion, les municipali­tés doivent veiller à ce que l’organisati­on permette de contrôler la limite du nombre de personnes (5 000 donc) et le démarquage du public. Mission quasi impossible. Mais certains y sont parvenus. Cavalaire, Pourrières, La Londe, Les Arcs-sur-Argens, Montfort-sur-Argens font partie des rares villes du départemen­t où l’on a tiré un feu cet été.

Annulation­s de feux en cascade

Pour les profession­nels, les annulation­s de contrat s’enchaînent en cascade. Tous se retrouvent dans l’embarras, même s’ils disent comprendre la situation. Dans le Var, les artificier­s, quel que soit leur statut, se retrouvent sans salaire ou chiffre d’affaires. Un manque à gagner face auquel ils ne peuvent pas grand-chose. Les élus ou organisate­urs font face à la réalité, non sans relever que les feux d’artifice sont un spectacle très attendu par la population. Mais le virus est là et tout le monde doit s’adapter.

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(Photo doc Valérie Le Parc) Gratuits et populaires, les feux d’artifice deviennent une denrée rare cette année, parce qu’ils attirent trop de monde. Or les rassemblem­ents de plus de   personnes sont interdits.

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