Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Mesure et maîtrise pour le premier budget du mandat
Avec près de six millions d’euros, la commune veut dessiner un avenir stable. Avec un investissement mesuré et un fonctionnement maîtrisé
Patrick Jaume et Olga Margaria ayant donné procuration, vingt-sept voix se sont exprimées, dans un élan solidaire sans faille, lors de la soirée de conseil municipal, jeudi. Si, en raison de la situation sanitaire, une dizaine de spectateurs étaient admis dans la touffeur de la salle Paul-Maurel, il n’a pas fallu rappeler la règle. Deux Gonfaronnais seulement sont venus assister à cette rencontre rarement émaillée de débats. En revanche, des chiffres, il y en a eu des tombereaux. La démarche a été efficacement relayée par les explications intrinsèques de la secrétaire générale chargée du détail. Sylviane Pasqualini a offert un cours sur le fonds - le pourquoi et le comment d’un budget primitif à destination des nouveaux édiles communaux. Une bonne idée au regard de l’aridité de certains tableaux... L’entame était le fait du maire. Thierry Bongiorno, après avoir délégué la charge du secrétariat de séance à Mario Grosso, a tempêté : « Pour ceux qui voudraient faire croire que la commune est au bord du gouffre et submergée par l’endettement, le budget qui va vous être présenté prouvera que nous sommes dans la moyenne des communes de même strate de population... » La pandémie a donc bouleversé le calendrier et la date butoir est passée du 30 avril au 31 juillet pour l’aval donné au BP. « Un acte fondamental sans lequel le fonctionnement de la commune est bloqué », sinon les dépenses obligatoires (salaires, remboursement d’emprunts...). Au bilan : 4 802 687 de dépenses et recettes de fonctionnement ; 1 165 424 de balance d’investissement. Un budget supplémentaire complétera cette vision municipale et le compte administratif donnera, in fine, les bilans exacts. Si la fiscalité directe est stable (nos éditions du 23 juin), les édiles ont dû revoir leur copie et modifier quelque peu l’orientation budgétaire définie en février. En particulier a-t-il fallu différer plusieurs projets ou chantiers programmés. En outre, eu égard à la situation sanitaire, plusieurs postes ont été revus. Cela, en raison de dépenses imprévues (masques pour la population, équipements destinés au fonctionnement des services communaux, logiciels nécessaires au télétravail...) ou de la réduction de recettes (crèche et cantine) après la fermeture de services. De fait, et sans surprise, les dépenses réelles de fonctionnement
(-1,14 % par rapport au BP 2019) sont dominées par les charges de personnels (2,8 M à peu près stables), les dépenses liées à l’activité des services (0,9 M Côté recettes, les produits des impôts et taxes (2,85 M dont 2,4 de fiscalité directe, soit + 79 000 et les dotations et participations (1,2 M composent l’essentiel. Au chapitre de l’investissement, en recul (1,68 M au BP 2019),
les dépenses d’équipement prévaudront (0,75 M€ pour la place de la Victoire et les rues République et Albert-1er), outre le remboursement d’emprunts (0,12 M€). Des subventions sont attendues pour compléter le transfert entre sections et l’excédent antérieur. Ce BP de près de six millions d’euros a été adopté d’une même voix.