Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le syndicat mixte du pays de Provence verte sur la sellette
A la faveur de l’élection des représentants de l’agglo au SMPPV (syndicat mixte du pays de Provence verte), le maire de Tourves Jean-Michel Constans était le premier à ouvrir le feu, s’interrogeant ouvertement « sur l’avenir de ce syndicat… Il faudrait peut-être y réfléchir avec Provence Verdon, parce que quand on parle de mille-feuilles territorial… » Derrière lui, plusieurs élus embrayaient, à l’image de Jean-Claude Félix : « Il faut appeler un chat un chat, surtout quand on s’appelle Félix. J’ai suivi l’activité de ce syndicat lors du dernier mandat »,et« je me demande bien à quoi il sert ». Comme cela a pu se faire récemment avec la compétence tourisme, les représentants de l’agglo étaient plusieurs à suggérer que la compétence – stratégique – du Scot (schéma de cohérence territoriale) revienne aux intercos. Diplomate, Didier Brémond rappelait que « le syndicat mixte a une histoire. Il a vu le jour à une époque où nos intercommunalités n’existaient pas telles qu’aujourd’hui, où s’est fait jour ce besoin d’une vision globale du territoire. Alfred Gautier et Michaël Latz en ont été les fondateurs, suivis par Bernard Vaillot, ils avaient une vraie vision, novatrice, pour le territoire, et il faut leur rendre hommage, les féliciter, les remercier pour le travail accompli. Mais aujourd’hui, en effet, une nouvelle ère s’ouvre, et il faut peutêtre réfléchir différemment. » Outre la position de l’interco Provence Verdon sur ce sujet, les élus ont d’ores et déjà soulevé plusieurs enjeux à surveiller de près, à savoir, outre le Scot, les fonds européens « Leader
» ou encore le label « Pays d’art et d’histoire ». « Quoi qu’il arrive, il faudra continuer de travailler en bonne intelligence avec Provence Verdon, avec qui nous partageons des intérêts communs », faisait observer Didier Brémond qui tenait aussi « à absolument rassurer le personnel, qui n’a rien à craindre ».