Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une braderie pour aider les familles en difficulté
L’association Garrigues et Action solidaire de proximité ont conjointement organisé pour la première fois une vente provenant d’invendus de mobilier pour financer leurs précieuses activités
Hier matin, au sein du domaine Saint-Mitre, régnait une douce effervescence, sous un soleil dardant. C’était jour de braderie. Une braderie pas comme les autres. Pour la première fois organisée conjointement par l’association Garrigues et Action solidaire de proximité. « Les mobiliers de jardin et d’intérieur sont issus de produits invendus donnés à l’association. L’ensemble des fonds seront versés à l’association afin de faire fonctionner les services », explique Mathieu Galand, directeur de Garrigues, structure créée en 2004 et comptant à ce jour 15 salariés ainsi que 70 bénévoles. Basée à Saint-Maximin, elle rayonne cependant sur 50 communes aux alentours et dans le haut Var et possède des antennes à Barjols, Brignoles, Cotignac, Salernes, Aups et Rians.
Épicerie, garage, ateliers, etc.
Le groupe tient une épicerie solidaire itinérante et une plateforme multi-services
(en électroménager, bricolage, etc.). Une plateforme de mobilité est disponible : « Un service de transport à la demande, une auto-école solidaire, un service de mise à disposition de véhicules, un garage solidaire ». S’y ajoutent la mise à disposition d’un jardin à Barjols, des offres d’ateliers-cuisine, de chant, des sorties.
« Le dénominateur commun entre tous ces bénéficiaires est, bien sûr, l’accompagnement mais aussi la solitude. C’est pour cela que des espaces de rencontres et de convivialité sont organisés. » Des services grandement appréciés par les 2 500 bénéficiaires, dont certains sont ou deviennent bénévoles.
Une façon d’adhérer à l’état d’esprit de l’association, de contribuer à l’effort collectif en offrant du temps et des compétences, quelles qu’elles soient. Les objets mis à la vente à prix cassés ont été offerts par l’enseigne Hyper U. « La valeur marchande est de 65 000 euros. Bien sûr, ce n’est pas ce que l’on va récolter aujourd’hui mais c’est toujours intéressant. Cela donne une autonomie à l’association qui vit de fonds publics, appuie Philippe Blanc. Avec des fonds propres, on peut chercher à monter nos opérations. » L’ASP, Action solidaire de proximité, travaille depuis sa création il y a trois ans avec des enseignes (Intermarché, La Vie Claire, Marcel et bio, etc.) afin de « récupérer les invendus et les produits à date courte », explique Nathalie Cano, sa présidente. Un travail sans cesse renouvelé et qui ne connaîtra jamais, malheureusement, de baisse d’activité.