Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Magnaval revient à bon port

Expatrié depuis 2012 du RCT, Laurent Magnaval revient dans la rade, mais à La Seyne, où il souhaite s’inscrire sur plusieurs saisons dans le projet ambitieux des frères Fickou

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On se donne deux saisons pour rejoindre l’étage supérieur”

C

ela faisait plus de huit ans que Laurent Magnaval avait quitté les bords de la Méditerran­ée. Lui, le passionné de la mer, de la voile et de la pêche sous-marine va pouvoir à nouveau enfiler la combinaiso­n au côté de son frère Fabien, et de son ami Joffrey Pouilles, qui sont tous deux également des joueurs de l’Union sportive seynoise. Un club qu’il va apprendre à mieux connaître pour s’être engagé durant l’intersaiso­n alors qu’il lui restait une année de contrat à Albi. Mais le discours des frères Fickou, mêlé aux envies de se rapprocher de sa famille et de la grande bleue, lui ont fait franchir le pas afin de négocier son bon de sortie avec le club albigeois.

Qu’est-ce que ça fait de retrouver l’agglomérat­ion toulonnais­e ? C’est beaucoup de plaisir. Aussi bien d’un point de vue sentimenta­l, puisque je côtoie à nouveau régulièrem­ent ma famille et mes amis, que d’un point de vue sportif, puisque je rejoins un club ambitieux, porté par une nouvelle dynamique qui donne envie de s’y investir pleinement. Après, je ne cache pas que de me retrouver beaucoup plus souvent dans la Méditerran­ée, à Giens, Bormes ou ailleurs, n’est pas pour me déplaire non plus (rires).

Quelles sont vos premières impression­s après trois semaines d’entraîneme­nt ?

Il y a beaucoup d’enthousias­me. On a été privé de rugby pendant quatre mois à cause de la crise sanitaire, et on avait tous très envie de se retrouver sur le pré. Même si on souffre de la chaleur, personne ne se plaint et ça bosse dur, dans une ambiance plutôt agréable et conviviale. Personnell­ement, je connaissai­s déjà quelques joueurs tels que Sonny Falconetti, Joffrey Pouilles, ou Vlad Nistor avec lequel j’ai joué à Albi. Cela facilite l’intégratio­n.

Il y a aussi votre jeune frère, Fabien, qui a réalisé une belle saison l’an dernier…

Évidemment que sa présence a aussi compté dans mon choix. On partage pas mal de choses en dehors du rugby et on a tous les deux le désir de se retrouver ensemble sur le terrain. Maintenant, que ce soit lui ou moi, il y a de la concurrenc­e à nos postes respectifs et il va falloir se montrer performant si on souhaite être aligné ensemble le dimanche.

Vous venez pour jouer numéro  ou également à l’ouverture ?

Je suis un demi de mêlée. Je crois qu’il y a suffisamme­nt de bons joueurs au poste à l’ouverture (Graaf, Tuifua, Magnaval, Pépé) pour me consacrer pleinement à mon rôle de numéro .

Hormis le côté affectif, qu’est-ce qui vous a poussé à signer à la Seyne ?

Il y a un projet sportif séduisant qui se mêle à un projet profession­nel de reconversi­on qui m’ont séduit. J’ai toujours été un joueur  % profession­nel et à  ans, il était peut-être opportun de devenir pluriactif dans un club porté par une nouvelle dynamique. Je crois que les frères Fickou se donnent les moyens de réussir en s’appuyant sur des fondations solides tout en impulsant un nouvel élan. Sportiveme­nt, ils ont construit un effectif qui doit nous permettre de prendre beaucoup de plaisir, sachant que plaisir rime forcément avec victoires…

L’accession en division Nationale est-elle un objectif ?

Il ne faut pas oublier que nous avons un statut de promu et qu’il est inutile de s’ajouter de la pression avec une accession à la fin de la saison. Nous sommes ambitieux, mais il faut respecter nos adversaire­s, qui se sont eux aussi donné les moyens de viser haut. On se donne deux saisons pour rejoindre

l’étage supérieur, avec cette année l’envie de se faire plaisir et d’en donner aux spectateur­s. Les dirigeants ont permis l’accès gratuit au stade Marquet. À nous de faire en sorte qu’ils se régalent lorsqu’ils assistent à une rencontre de l’USS.

Que pensezvous de cette division Nationale ?

Si je me mets dans la peau d’un néo-Seynois, je suis forcément déçu car cela va enlever de belles affiches au stade Marquet. Mais d’un point de vue sportif, je trouve que c’est une bonne chose. La Fédérale , que je côtoie depuis trois ans avec Albi, est une division à deux vitesses. Il y a trop d’écart de niveau entre certains clubs amateurs et ceux qui se préparent à rejoindre la Pro D. Avec cette division intermédia­ire, les clubs ambitieux vont pouvoir mieux appréhende­r une éventuelle accession en Pro D, que ce soit d’un point de vue sportif, structurel ou financier.

Que peut-on vous souhaiter cette année ?

Un souhait collectif, afin que l’équipe prenne un maximum de plaisir, que ce soit sur ou en dehors du terrain.

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 ??  ?? Laurent Magnaval (ici sous les couleurs du RCT, en décembre ) revient dans le Var huit ans après l’avoir quitté.
Laurent Magnaval (ici sous les couleurs du RCT, en décembre ) revient dans le Var huit ans après l’avoir quitté.

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