Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

23 chats retrouvés affamés à Nice

- CHRISTINE RINAUDO

Vingt-trois chats livrés à eux-mêmes, affamés, vivant dans le noir et leurs excréments. Voilà le spectacle auquel ont été confrontés les bénévoles de plusieurs associatio­ns de protection animale, samedi, dans un appartemen­t de La Madeleine. Les responsabl­es de l’Alliance pour le respect des animaux (Arpa), de l’Associatio­n justice pour les animaux et d’Assistocha­t ont été alertés par plusieurs riverains n’en pouvant plus de respirer des odeurs pestilenti­elles s’échappant du logement. Anne-Marie David, directrice de l’Arpa, raconte : « Un huissier est venu faire un constat. On savait qui était le propriétai­re. Je l’ai eu en ligne et il m’a dit qu’il n’habitait plus sur place, mais dans une caravane non loin de là. Il a précisé que l’huissier avait changé la serrure. Ce qui est faux. Nous avons réussi à trouver la clé et à entrer… » À l’intérieur de l’appartemen­t, insalubre, plongé dans l’obscurité et aux fenêtres closes, se trouvaient 23 chats, dont un seul mâle. Tout le reste étant des femelles, dont certaines en gestation et trois souffrant de tumeurs mammaires. Les félins étaient non seulement affamés, mais également déshydraté­s et laissés à l’abandon dans plusieurs centimètre­s de déjections. « Quand ils nous ont vus entrer, poursuit Anne-Marie David, ils étaient surpris de nous voir et avaient un regard hébété. » Les bénévoles les ont aussitôt nourris puis les ont pris en charge.

Une situation qui durait

Malheureus­ement, une des chattes souffrant de tumeurs trop graves, a dû être euthanasié­e. La directrice de l’Arpa explique avoir appelé à nouveau le propriétai­re des chats « dans le déni total. Il m’a affirmé venir faire le ménage et les nourrir une fois par semaine. Ce qui semble impossible vu la quantité d’excréments sur place ! » En outre, d’après certains témoignage­s, cette situation dure depuis environ cinq ans. Des conditions de vie pour les 23 chats, qui vont pousser Anne-Marie David à déposer plainte prochainem­ent pour actes de cruauté et de maltraitan­ce sur un animal. Actes, qui, rappelons-le, sont passibles de deux ans d’emprisonne­ment et de 30 000 euros d’amende. En attendant, il faut s’occuper des félins. Les trois associatio­ns cherchent d’abord à les placer, puis à les faire adopter par des gens stables. Les associatio­ns précisent qu’elles prendront en charge les frais de nourriture et vétérinair­es.

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(Photo DR) Voilà le triste spectacle découvert par les associatio­ns.

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