Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Test salivaire pour dépistage massif ?
Des tests qui devraient être appelés à se renforcer, selon ce biologiste. « Il faudrait en faire plus car il permet de détecter les asymptomatiques », précise-t-il. La suppression de l’ordonnance systématique pour réaliser un test RT-PCR en laboratoire a permis de lever un frein au dépistage massif. Nombreux étaient ceux qui se refusaient à payer 75 euros sans bénéficier de remboursement. Il reste toutefois un deuxième gros frein, selon Laurent Kbaier. « Le prélèvement rhino-pharyngé fait peur aux gens. Ils craignent d’avoir mal. Cela reste un geste invasif », commente ce biologiste. Pour lui, le dépistage de masse devrait l’être sur « le prélèvement salivaire. » Il est loin de faire l’unanimité dans le corps médical, notamment chez les hospitaliers. Mais attention, « il ne s’agit pas de n’importe quel test salivaire. Il faut surtout qu’il soit en PCR », défend ce professionnel. Celui-ci cite, pour exemple, la Belgique, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas. « C’est la seule façon de faire un dépistage de masse qui sert à détecter les personnes asymptomatiques et qui n’ont aucune raison de venir en laboratoire. » Mais les laboratoires ont-ils les moyens de faire face à cette demande massive ? « Notre groupement de biologie médicale tellement traumatisé d’être en pénurie de tests a énormément anticipé en investissant en termes de matériels, tests, et écouvillons », précise Laurent Kbaier. Lequel s’attend, déjà, une « deuxième vague de tests en septembre-octobre quand il faudra faire les diagnostics différentiels avec ceux qui présenteront des symptômes grippaux ».