J’ai testé pour vous : une séance de drift

« Pour savoir de quoi tu parles dans tes articles, il faut que tu essaies », lâche Jean-Marie Paris. Bon, ok. J’aime bien les sensations fortes après tout. Jusqu’à présent ma seule expérience de drift se limitait à une perte d’adhérence sur un rond-point mouillé où j’avais imité Ryan Gosling dans Drive. Mais là, j’étais sur le point de découvrir quelque chose de nettement plus impressionnant. La piste sent encore la gomme brûlée du passage précédent. Casque bien vissé sur la tête, je m’installe dans le baquet de la voiture aménagée. À l’intérieur, tout est optimisé pour le drift : pas de tableau de bord, arceaux, volant de compétition… Mon pilote, Benjamin, accélère et je me retrouve au fond de mon siège. Premier coup de volant et je prends conscience de ce qu’est un vrai dérapage tout en contrôle. Alors que les pneus crissent, j’ai l’impression de voler sur le goudron, comme si j’étais en apesanteur alors que les roues sont toujours en contact avec le sol. Les dérapages donnent la sensation de planer. L’aisance de mon pilote est juste impressionnante. Pas de place au doute. Il calcule les trajectoires au centimètre près entre les pneus et les bidons. Une conduite sportive mais une maîtrise rassurante. À tel point qu’il se permet même d’enlever ses mains du volant ! Demi-tours, virages, boucle en forme de donut… Mon pilote m’en fait voir de toutes les couleurs. Aussi bizarre que cela puisse paraître, l’adrénaline provoquée est addictive. J’ai envie que le pilote ne s’arrête pas. Au moment de sortir de la voiture, Jean-Marie Paris s’exclame en rigolant : « Oh regardez comme il est pâle ! ». D’accord, j’ai été secoué. Mais j’ai adoré. Le tout en sécurité. À refaire !