Hamilton : le coup de chaud

Le Britannique l’a remporté in extremis, hier à Silverstone. Il a franchi la ligne d’arrivée avec le pneu avant gauche à plat, juste devant la Red Bull de Max Verstappen. Charlec Leclerc a fini 3e

Lewis Hamilton est maître en son pays. Hier, le Britannique a remporté sa 7e victoire dans son Grand Prix national et s’envole en tête du championnat des pilotes. Malgré une crevaison survenue dans le dernier tour. Son coéquipier Valtteri Bottas a lui aussi crevé dans le final sur un circuit très éprouvant pour les gommes quand il fait chaud. Le Finlandais n’a pas pu marquer de points au championnat en ne terminant que 11e. Alors que la course avait été relativement insipide avec les deux Mercedes caracolant devant leurs rivales, les derniers tours ont relancé le spectacle. Outre les Flèches d’Argent, la McLaren de Carlos Sainz Jr. a également vu l’un de ses pneus partir en lambeaux. Alors 4e, l’Espagnol a dégringolé hors des points (13e).

Podium inespéré pour Leclerc

« Tout se passait bien, a souligné Hamilton après l’arrivée, en repensant à son dernier tour. Quand j’ai entendu que Valtteri avait crevé, j’ai regardé mes pneus et tout semblait aller bien, mais soudain j’ai crevé aussi (à l’avant gauche, NDLR). Mon ingénieur me donnait les infos sur l’écart avec Verstappen. Il y avait 30 secondes à un moment, mais ça a commencé à chuter très rapidement. Je me demandais quand ce tour allait finir... Je n’avais jamais vécu un tel dernier tour. Mon coeur s’est presque arrêté. » Pensant qu’il avait perdu la course face à l’écurie allemande, Verstappen a sans doute abandonné la victoire en s’arrêtant dans l’avantdernier tour pour chausser des pneus neufs qui lui ont permis de battre le record du tour et de marquer un point supplémentaire. Cet arrêt lui a aussi coûté le temps qui lui aurait permis de doubler Hamilton juste avant la ligne d’arrivée, et donc les 25 points de ce qui aurait été sa victoire la plus imprévisible. « Je suis très content d’avoir terminé deuxième », a toutefois déclaré le jeune Néerlandais. Charles Leclerc (Ferrari), lui, a hérite d’une 3e place inespérée après avoir faitel’essentiel de la course en 4 position. Il a profité de la crevaison de Bottas pour monter sur le podium alors que les monoplaces italiennes connaissent actuellement un passage à vide. « On était moins rapides dans les virages que les Mercedes donc on a moins sollicité les pneus, a lancé, taquin, le Monégasque qui restait sur un abandon et une 11e place lors des deux derniers Grands Prix. Il va falloir que Pirelli (le fournisseur des pneumatiques) se penche sur la question. Concernant l’équipe, on a fait le maximum que l’on pouvait aujourd’hui, même si la voiture n’a pas la performance que l’on souhaite. Je suis très content de la manière dont j’ai géré mes pneus. »

(Photos AFP) Malgré un pneu avant gauche éventré dans les derniers virages, Lewis Hamilton a signé sa victoire en F, hier.