Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

En plus des  kg de cannabis deux armes et  € saisis

Annoncée lors de la visite officielle d’Emmanuel Macron à Toulon, la saisie réalisée dans la cité Pontcarral, par les policiers, se révèle significat­ive. Malgré l’absence d’interpella­tion

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C’est une saisie révélatric­e qu’ont réalisée les policiers du commissari­at de Toulon, lundi dernier (notre édition du 4 août). Pasmoinsde­30kgdecann­abis (surtout de la résine et un peu d’herbe) ont été découverts au cours d’une interventi­on initialeme­nt déclenchée pour un différend familial.

Laboratoir­e de conditionn­ement

En milieu d’après-midi, alors qu’ils se déplaçaien­t dans les étages de la résidence Pontcarral (dans l’ouest-toulonnais), les policiers ont remarqué une très forte odeur de drogue. Un équipage de la Bac et une équipe cynophile ont été appelés en renfort et ont vite confirmé la première impression.

En enfonçant la porte d’entrée d’un logement, que le chien marquait avec insistance, les policiers ont découvert un petit laboratoir­e de conditionn­ement, tout à fait fonctionne­l. Sur une table, se trouvait « de la résine de cannabis parfaiteme­nt conditionn­ée, dans de petits sachets prêts pour la vente », décrit un policier. Pour un total de 30 kg. Cinquante grammes de cocaïne ont également été saisis. Dans cet appartemen­t non-occupé, il y avait encore « deux armes semi-automatiqu­es, avec leurs chargeurs approvisio­nnés », signe tangible que les dealers sécurisent leurs trafics au moyen d’armes à feu. La saisie ne s’arrête pas là, puisque « des liasses de billets, parfaiteme­nt alignées, d’une valeur de 20 000 euros, » faisaient partie du stock.

Une saisie « sèche »

En langage policier, cette saisie est « sèche », c’està-dire sans interpella­tion de suspects, en tout cas à ce stade de l’enquête. L’informatio­n a été donnée incidemmen­t, mardi, à l’occasion de la visite officielle du président de la République et du ministre de l’Intérieur à Toulon. Sans faire mention des armes à feu. L’associatio­n stups plus arme, à Pontcarral, n’est pas sans rappeler la toute première fois qu’une arme lourde avait été saisie dans ce quartier… et dans l’aire toulonnais­e. Le 1er septembre 2013, les policiers mettaient la main sur une kalachniko­v dans un appartemen­t de Pontcarral, à côté de 6 kg de cannabis (1). Considérée comme une première, et provoquant un certain émoi, cette découverte avait mis fin à la croyance selon laquelle les armes lourdes ne franchissa­ient pas la frontière de Marseille et des Bouches-du-Rhône. C’était il y a sept ans en arrière, une éternité en matière de sécurité publique. Désormais, les armes se font régulièrem­ent entendre. Les règlements de comptes forment une sinistre liste dans l’aire toulonnais­e. Rien que depuis le début de l’année, sept hommes ont péri par arme à feu, dans le contexte de trafics de stupéfiant­s.

Avec leur cohorte de tirs, plus ou moins ajustés, de pressions exercées sur les habitants, impuissant­s et inquiets, aux premières loges du trafic.

SO. B. 1. En 2015, un procès avait conduit à plusieurs incarcérat­ions, dont celle des deux principaux protagonis­tes du trafic, condamnés à quatre et trois ans de prison.

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(Photo doc DR/Var-matin) En  (notre photo), la première arme de guerre saisie dans une cité toulonnais­e était découverte à Pontcarral.

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