Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Mister Gum, un bijoutier « collé » à sa terre d’origine
Le créateur de bijoux Guillaume Goisque ouvre les portes de son atelier et dévoile ses multiples oeuvres faites à la main
Chaque vendredi, cet été, un artisan de la Dracénie se dévoile. Détenteurs d’un savoir-faire parfois ancestral, ces femmes et hommes de l’ombre méritent bien d’être mis en lumière…
Àl’âge de 16 ans, Guillaume Goisque a découvert ce qui serait plus tard son métier. « On était ados, c’était l’été, et on voulait gagner un peu d’argent se remémore-t-il. Grâce à des amis, j’ai découvert le monde de la céramique. On s’est mis à créer des barrettes à cheveux pour les vendre dans les foires et les marchés. » Sa vocation est née. Et ne le quittera plus. Voilà maintenant vingt ans qu’il fabrique et créé des bijoux : bagues, colliers, bracelets, boucles d’oreilles… Le tout fait à la main, dans son atelier, à Villecroze.
Des créations locales
Guillaume a suivi ses études dans des grandes villes, comme à Reims où il a étudié deux ans aux BeauxArts, ou encore à Lyon, pendant trois ans, pour une formation en illustration pour enfants. Finalement, ce sera la bijouterie. Après avoir lancé son activité à Paris, il choisit d’implanter son atelier à Villecroze. Le bijoutier est très attaché au Sud et travaille notamment la terre de Salernes. « C’est un métier cohérent à la région. Je suis natif d’ici, je trouvais donc que ça avait du sens de travailler la terre locale », argue le créateur, dans son atelier attenant à sa boutique, là où il crée tout de AàZ. Enfant, si la céramique lui était inconnue, il la trouve depuis « magique. C’est un matériau naturel que l’on peut modeler et qui durcit comme une pierre quand on le cuit. Avec la terre il n’y a pas de limite à la création, mis à part les contraintes techniques. » Et cette technique Guillaume Goisque alias Mister Gum l’a appris sur le tas. « Je suis un autodidacte. J’ai commencé à faire mes bijoux sur la table de ma cuisine... » Aujourd’hui des commandes lui sont passées de l’étranger. Mais c’est une clientèle locale qui lui permet d’être ouvert huit mois dans l’année.
« J’ai toujours été attiré par la mode »
L’univers de la mode et le féminin l’ont toujours captivé. Si l’on devait retenir un bijou signature du créateur, ce serait les « colliers confettis. Ce sont les pièces phares de ma boutique », confie Mister Gum. Mais Guillaume décline aussi ses bijoux en collections, autour de différentes thématiques, à l’image de séries autour des oiseaux, ou encore des années cinquante. Actuellement, il se penche sur la conception d’une ceinture avec 160 perles en céramique pour une mariée. Rien que ça. Chapeau l’artiste !