Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les Soirées ovationnent les touches de Galliano
Si l’on juge la qualité d’un concert au nombre de rappels demandés à l’artiste, alors Richard Galliano a été à la hauteur de la soirée. La dernière des musicales, la dernière de sa tournée entamée en juin et menée sur un rythme d’enfer pour fêter ses cinquante ans de carrière. Il ne pouvait la conclure sans un passage chez son ami directeur artistique des « Soirées musicales de l’abbaye royale », Philippe Depetris, et ce pour le plus grand plaisir d’un public qui avait copieusement garni les chaises installées dans le conservatoire du vignoble des « Coteaux varois en Provence ». Pour lancer cette soirée étoilée, l’accordéoniste a donné trois premiers morceaux de sa composition : « I picollo circo », une « Valse four rire » et le célèbre « Chat Pitre » composé pour un ballet de Roland Petit, devenu au fil du temps, générique d’une émission culinaire, puis musique d’une publicité vantant les mérites d’un fromage. L’artiste s’en amuse et en a fait profiter son public avant de passer à du plus classique avec le « Clair de Lune » de Debussy. Les morceaux ont défilé sous les doigts magiques de l’accordéoniste. Ce dernier ne pouvait passer à côté de quelques autres grands chefs-d'oeuvre du cinéma de ses compositeurs préférés : Ennio Morricone avec « L’homme à l’harmonica », Francis Lay avec « Un homme, une femme », ou Michel Legrand avec « Les moulins de mon coeur »... avant d’emmener le public sur la « Javanaise » de Serge Gainsbourg, qui faisait taire l’accordéon. Le concert avait atteint des sommets, l’artiste a multiplié les rappels, le public ne voulait pas qu’il quitte la scène, mais toute bonne chose à une fin. Le dernier mot est donc revenu au maire, qui a remis à Richard Galliano, la médaille de la Ville pour sa fidélité au festival.