Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Dans l’arrière-pays : « Les touristes nous remercient presque de faire notre métier »
a cascade de Sillans, c’est la jungle ! Y’a des serpents, c’est sauvage, j’avais jamais vu ça...», réagit Yanis, après un après-midi baignade dans la Bresque. Comme ce jeune Marseillais, les touristes sont nombreux à profiter des terres cette année. Le grand gagnant de cet été, c’est l’arrièrepays, comme le remarque Nicolas Oudart, directeur de l’office du tourisme de la Provence verte. « Ce matin encore, je faisais le tour de nos sept offices du tourisme et, à 9 h, à 10 h et à 11 h, il y avait plein de touristes dans chaque bureau, se réjouit-il. Des gens respectueux des gestes barrières, mais du monde quand même. » Entre Brignoles et Saint-Maximin, les accès aux sites naturels font le plein, les parkings sont saturés. « On a même des problèmes de surfréquentation sur certains sites…, enregistre Nicolas Oudart, comme le Vallon Sourn et autour de Barjols. » Au point que les résultats, inattendus, percent le plafond. « On craignait le pire pendant le confinement. Et finalement, quand on regarde nos activités commerciales (locations, balades, visites guidées), nous avons des chiffres supérieurs de 500 euros par rapport à juillet 2019. Lundi dernier, nous avons enregistré la meilleure journée de l’année. »
De l’hémorragie au panneau complet
Le coin affiche « complet » grâce aux ruisseaux, lacs, trous d’eau et autres parcs régionaux, comme celui du Verdon. Delphine, à la tête du petit camping de la Verdière, craignait une « hémorragie » pour la saison, la piscine municipale étant restée fermée depuis mars. « J’ai eu des annulations à la pelle, des re-réservations, des réannulations... » Ses 38 emplacements sont tous réservés le reste du mois d’août et même après. « Une saison sauvée, mais qui a été très chaotique », conclut Delphine. De quoi se réjouir : les touristes qui ont fait le déplacement sont plus sympas. « C’est dingue, ils nous remercient presque de faire notre job.»