Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Dolorès ? ¡ Claro que sí ! « Si vous connaissie­z mon histoire… » ‘‘

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L’idée d’écrire un livre sur la vie de Dolorès est née il y a plusieurs années. Des mois de discussion­s, d’hésitation, de recherches sont passés… Au bout de l’aventure, Claude Ollivier, ancien journalist­e devenu écrivain, est fier de présenter son ouvrage aux côtés de son héroïne.

Comment est née l’idée de cet ouvrage ?

Claude Ollivier : Je suis client de la boutique de Mémé Lollé. Il y a environ quatre ans, je discute avec Dolorès et l’interroge sur son prénom. Elle me répond “Si vous connaissie­z ma vie, vous comprendri­ez mon nom…” Et là, elle me raconte. Dolorès Truc. Ma mère a toujours dit que si elle savait écrire, elle ferait un livre de cette histoire. D’ailleurs elle le mérite bien. Elle est incroyable.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de vous lancer dans l’aventure ?

C. O. : En écoutant Dolorès, je me suis dit “Quelle histoire !”. J’ai trois critères quand je choisis un thème : le vécu, l’humain et le contexte historique. Là, j’avais assurément les trois. Pourtant je ne fais rien.

Vous avez des doutes ? C. O. : Oui. Je ne veux pas donner l’impression d’exploiter la vie de Dolorès. Alors, par respect, je n’en parle plus. Mais je suis toujours client. Il y a un an, elle me dit « Alors ? Elle ne t’intéresse pas mon histoire ? » Et là, je suis libéré. D. T. : C’était surtout pour ma mère…

Vous avez tout de suite décidé d’en faire un récit ?

C. O. : Non. Je me suis interrogé. Devais-je faire un récit ou romancer l’histoire, en changeant les détails, les noms ? D. T. : On a préféré jouer franc-jeu. On n’a rien à cacher. Et puis, ce livre va rester. Il va nous permettre de transmettr­e l’histoire familiale à mes enfants et petits-enfants.

Comment avez-vous procédé ?

C. O. : C’est surtout Antonia qui m’a raconté les détails de son histoire, avec son parler franco-espagnol extraordin­aire.

Dolorès, avez-vous appris des choses sur votre histoire en lisant l’ouvrage de Claude Ollivier ?

D. T. : Je suis en train de lire. J’ai mis du temps à le commencer, je ne me sentais pas prête. Depuis quelques jours, j’en lis un peu chaque soir. J’apprends

Et vos enfants ?

D. T. : Ils ne l’ont pas terminé. Ce sont eux qui le lisent à voix haute à ma mère, Antonia, qui ne sait ni lire ni écrire.

Comment ont réagi les premiers lecteurs de

?

Dolorès D. T. : Des clients ont été surpris de découvrir mon histoire. Beaucoup ont été émus. C.O.:Ilyaunepar­t d’optimisme dans ce livre. Il faut voir d’où elles arrivent. Et elles ont réussi ! Cette histoire, c’est l’humain au naturel. Pas la peine d’en rajouter. Dans ce livre, il y a Monsieur et Madame tout le monde. Ceux que l’on croise dans la rue. D’ailleurs, les lecteurs viennent nous voir et disent : « Si je vous racontais la mienne… »

Je ne voulais pas donner l’impression d’exploiter la vie de Dolorès.”

1. Dolorès, de Claude Ollivier. Éditions Les Presses du Midi. 20 euros.

 ?? (Photo G. R.) ?? Dolorès et Claude, complices au moment de présenter « leur bébé ». Une nouvelle histoire de famille, puisque c’est Piedad, la soeur aînée (en arrière-plan), qui a illustré la couverture de l’ouvrage.
(Photo G. R.) Dolorès et Claude, complices au moment de présenter « leur bébé ». Une nouvelle histoire de famille, puisque c’est Piedad, la soeur aînée (en arrière-plan), qui a illustré la couverture de l’ouvrage.
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