VOIR LE JOUR

Jeanne (Sandrine Bonnaire) travaille comme auxiliaire dans une maternité de Marseille. Nuit et jour, elle se bat avec ses collègues pour défendre les mères et leurs bébés face au manque d’effectif et à la pression permanente de leur direction. Lorsque Zoé (Lucie Fagedet), sa fille de  ans, qu’elle élève seule, part étudier à Paris, Jeanne voit sa vie bouleversée. D’autant plus que son passé ressurgit brutalement et la pousse à affirmer certains choix…

Notre avis

De Marion Laine (France). Avec Sandrine Bonnaire, Brigitte Roüan, Aure Atika... Drame.  h . Notre avis :

L’histoire

Marion Laine s’était illustrée avec À coeur ouvert, porté par Juliette Binoche. Pour son nouveau long-métrage – adaptation du roman Chambre  de Julie Bonnie –, elle dirige Sandrine Bonnaire dans un rôle complexe puisqu’il s’agit de traiter de deux aspects de la vie d’une femme rockeuse dans sa jeunesse et aujourd’hui employée, évoluant dans un environnement cadré, qui ne laisse aucune place à l’artistique. Des parties liées par le désir (ou pas) d’avoir un enfant. Original… même si le scénario peine à trouver une unité et à nous faire croire que cette auxiliaire, Jeanne, a réellement plaqué son groupe et les concerts, et de ressentir son mal-être actuel. Plutôt que de mettre en valeur les extérieurs de la cité phocéenne, la réalisatrice préfère enfermer son personnage entre les quatre murs de la maternité ou de son appartement. Des lieux moins paisibles qu’ils n’y paraissent, car sources de conflits influents inévitablement sur le moral. Précisément, c’est lorsque Voir le jour ose s’engouffrer dans le drame, en assumant ses paradoxes qu’il arrive à provoquer de l’émotion. L’approche est frontale certes, moins délicate comparée au coup de maître Pupille signé Jeanne Herry, mais reste digne d’intérêt.