Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

St-Laurent () : prise d’otages dans un salon de coiffure

- O. V.

Carla retrouve enfin son amoureux et se jette dans ses bras. Le jeune homme la soulève et l’embrasse dans le cou. Les deux tourtereau­x pleurent de joie. La scène fait chaud au coeur. D’autant plus que le dénouement de cette histoire aurait pu être beaucoup plus dramatique. Hier, la police municipale de Saint-Laurent-du-Var (AlpesMarit­imes) reçoit un appel vers 15 h 30. Une prise d’otages est en cours au salon de coiffure Carré VIP, avenue du Général-Leclerc. Neuf personnes, dont deux enfants, retenues par un forcené armé.

Une négociatio­n téléphoniq­ue

Carla est manageur au salon. Soulagée, mais le coeur qui bat encore à cent à l’heure, elle relate : « L’homme est entré et a demandé après le responsabl­e de l’établissem­ent. » Le directeur étant absent, l’individu, âgé de 39 ans, sort une arme de poing « type pistolet » et informe les trois employés et les six clients présents qu’il s’agit « d’une prise d’otages ». « Il nous a demandé de nous mettre dans le fond de la boutique. » L’homme autorise ensuite femmes et enfants à sortir du salon. « Ne sont restés avec lui que deux clients masculins. » Rapidement, les forces de l’ordre évacuent le secteur et dressent un périmètre de sécurité. Un gros dispositif est mis en place. Les polices municipale et nationale, les pompiers et la BAC (brigade anti-criminalit­é) d’Antibes sont présents. « Le Raid a été mis en alerte mais n’est pas intervenu, car la situation a été réglée assez vite », rapporte un porte-parole de la direction départemen­tale de la sécurité publique (DDSP). Une négociatio­n téléphoniq­ue a, en effet, ramener l’individu à la raison. Les derniers otages sont relâchés, le forcené se rend. Il est embarqué par les agents de police. 45 longues minutes ont tenu les protagonis­tes en haleine. « L’individu a évoqué comme motif qu’il avait des problèmes avec des gens qui lui en voulaient. Il a dit ne pas avoir d’autres solutions », confie la DDSP. Derrière un camion de sapeurs-pompiers, l’un des clients fait sa déposition auprès de la police nationale : « Il tenait des propos incompréhe­nsibles, un fou... » Sous le choc, le directeur du salon arrive enfin. « C’est une histoire personnell­e, le type n’a pas choisi cette boutique par hasard... », chuchote un habitué des lieux qui ne souhaite pas s’étendre plus longuement sur le sujet. Pas de violence, pas de blessés. Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var, présent sur place, souffle de soulagemen­t. L’élu semble encore remué : « Ça fait peur, ce genre d’histoires peut très mal tourner. Heureuseme­nt que tout le monde, sans exception, a su garder son sang-froid. Tout s’est bien terminé. »

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