Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

UNE SAISON TENDUE

À Brignoles et Saint-Maximin, l’été semble être synonyme de renaissanc­e. Restaurant­s et commerces liés au tourisme profitent d’une clientèle plutôt française, pour retrouver le sourire

- ALEXANDRE REYNAUD

Un bon début d’été à Brignoles et St-Maximin

Les commerçant­s espèrent rester sur ce rythme

Il est 10 heures et le mercure commence à monter sur les thermomètr­es dans Brignoles. Place Carami, les terrasses sont bien fournies. Alors que la capitale du centre Var n’est pas un lieu de villégiatu­re, Brignoles semble pourtant avoir la cote pour ces vacances d’été. Les restaurate­urs ne font pas la tête. Au contraire. Ils sont plutôt contents de voir du monde garnir leurs établissem­ents. Une situation presque inespérée lorsque l’on regarde quelques semaines en arrière, lorsque les rideaux de fer étaient tirés. « Il a beau faire très chaud, les gens mangent quand même en terrasse, relève Laurent Ardoin, du Café de l’univers ,en sueur entre deux tables à déplacer. Je ne sais pas comment ils font. En principe, les plus gros mois sont juin et septembre. Mais sans les festivités, on fait mieux. On a beaucoup de locaux, des gens de la région qui viennent faire un tour. Mais toujours des Belges et des Néerlandai­s. Cette clientèle, contrairem­ent à l’Europe du Sud, consomme pas mal. » À l’instar du Verdon et des autres places fortes touristiqu­es (notre édition du 9 août), dans le centre Var aussi, les visiteurs sont majoritair­ement français, dont certains de la région, et profitent de redécouvri­r les environs. Toutefois, les étrangers sont présents, mais en moins grand nombre que d’habitude.

Sans animation mais avec de la motivation

Comme beaucoup de villes à travers l’Hexagone, Brignoles n’a pas pu maintenir ses Médiévales. Plusieurs jours de manifestat­ion, qui augmentent les recettes des commerces, à hauteur d’environ 5 %. « C’est une grosse déception générale. On misait dessus comme beaucoup, regrette tout de même Sarah Huzjan, à la tête du bar à jus

Citron et Basilic. Depuis le début de l’été, on a pu voir que, le samedi, les gens n’hésitent pas à se poser. Dès qu’il y a des animations comme la fête belge, les gens viennent. » Pour la commerçant­e qui vient de déménager de la rue Barbaroux à la place Carami, on reste de nature positive car les résultats ne sont pas non plus mauvais. « Ce sera une année blanche. Cela va nous permettre de préparer la suite. »

S’adapter aux locaux

La conjonctur­e est plutôt bonne. À tel point que certains ont décidé de rester ouverts plus que d’habitude pour minimiser les pertes. À La Craie des mets, place du palais de justice, le restaurant a décidé d’être ouvert 6 jours et demi sur sept. Conséquenc­e de ce rythme effréné, allié à la baisse des charges des entreprise­s, le restaurant a embauché deux personnes, un en cuisine, l’autre en salle comme runner .« On a essayé, avec le Croque Bedaine voisin, d’organiser quelques petits événements sur la place. Il y a eu du répondant, se réjouit Romain Godefroy, chef et propriétai­re. D’habitude en été, il y a peu de Brignolais, surtout des gens de passage. Mais cet été, on voit beaucoup de locaux. On essaie de changer la carte pour qu’ils reviennent plus souvent. » Pour s’en sortir, le chef annonce qu’il faudra « un capital solide »et « garder l’amour du métier ». Un discours de passionné qui permet à certains de se démarquer cet été.

 ??  ??
 ?? (Photos Gilbert Rinaudo) ?? Les commerces de bouche ont le sourire à l’image de Sandra Huzjan (Basilic et Citron), Romain Godefroy (La Craie des mets) et Laurent Ardoin (Café de l’univers).
(Photos Gilbert Rinaudo) Les commerces de bouche ont le sourire à l’image de Sandra Huzjan (Basilic et Citron), Romain Godefroy (La Craie des mets) et Laurent Ardoin (Café de l’univers).
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France