Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Entre espoir d’un été à rallonge et clé sous la porte...

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À Saint-Maximin, le mercredi, c’est jour de marché. La place Malherbe est pleine à craquer. Même si des habitués ont le sentiment qu’il y a un peu moins de monde que les étés précédents, il faut aussi jouer des coudes pour se promener dans la rue Général de Gaulle, – l’artère commerçant­e du coeur de ville qui mène à la basilique. Comme à Brignoles, les commerçant­s ne semblent pas mécontents du rebond estival.

« Ça aurait pu être pire »

« Il y a eu les achats plaisir en juin d’après le confinemen­t. Mais, de manière générale, juillet a été calme. Le mois d’août est meilleur. Depuis quinze jours, c’est bien mieux. Ce n’est pas une bonne saison, mais ça aurait pu être pire. On mise sur une belle arrière-saison si la météo reste clémente, annonce Thibaut Lebourque, à la tête de plusieurs commerces dans la rue. Cela fait des années que l’on n’a pas eu un temps comme ça, sans orages, ni rien ! » Incontourn­able d’un séjour dans le Sud en compagnie des souvenirs et tissus aux motifs provençaux, le vin. Ici aussi, beaucoup de Français et moins d’étrangers qu’à l’accoutumée. « On ne va pas se plaindre. Les paniers moyens restent les mêmes que d’habitude, constate France, employé de la Cave à vin. On voit plus de jeunes venir acheter. Les clients restent amateurs de vins de Provence, de rosé voire des Côtes-du-Rhône. » Sans les étrangers qui n’hésitent pas à faire chauffer la Carte bleue, ainsi qu’avec un programme de festivités réduit, on savoure.

Septembre, juge de paix

D’ordinaire, beaucoup de touristes se rendent dans la cité provençale pour admirer sa basilique. Certains pèlerins qui proviennen­t de pays d’Europe du Sud, voire d’Amérique. Des visiteurs qui sont absents cet été. « Cette année, on n’a pas ce type de tour-opérateur, commente Dominique BoucardPou­rru qui tient la boutique La voix des anges. En plus, la grotte est fermée. Ce sont des circuits qui sont plus renommés auprès des étrangers que des Français. » Au milieu de son magasin spirituel, le coin souvenir religieux est peu approché. Malgré tout, le gérant reste positif, mantra auquel il est fidèle. Les affaires restent compliquée­s. « Je prends ce qu’il y a à prendre, ajoute Dominique Boucard-Pourru. Je tiens grâce au prêt Covid, car nous avons tout de même perdu deux mois de recette. On verra en septembre où on contera les magasins qui vont mourir. » Pour certains commerces aux finances serrées et sans capital de côté, cette saison estivale pourrait malheureus­ement être la dernière. Septembre sera signe de prolongati­ons ou l’heure de la fin.

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Moins d’étrangers, mais des clients qui consomment : les commerçant­s espèrent sauver leur été.

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