Le village revenu au temps de son héros, Gaspard

Brigand au grand coeur, Gaspard Bouis est revenu sur ses terres, ce week-end durant. Rajeunissant d’année en année, depuis les Journées qui lui avaient été dédiées, il est apparu en grande forme, facétieux, charmeur, conquérant, adroit à l’épée. Et toujours coqueluche du public bessois, centre varois et saisonnier. De quoi retarder le moment de revenir à l’actualité, son virus et sa rentrée ! Samedi, les troupes « Duels théâtraux », « Songe d’une nuit d’épée » et des villageois en costumes d’époque ont ouvert le ban. Sans chevaux ni musiciens, réservés pour une représentation unique, d’une journée quand même, le lendemain. Par ces temps caniculaires, cela relève indéniablement de la performance. Et les résidents de l’Ehpad La Source, qui ont reçu la visite de Gaspard, de ses amis et du premier édile, Eric Collin, hier matin, en témoigneraient volontiers. Un maire, en compagnie de Jeanine Burdy, adjointe, qui a ouvert cette fête (presque) historique, du haut du balcon de l’ancien hôtel de ville, place Noël-Blache, coeur battant de ce « Besse au XVIIIe siècle ».

Les gosses à la fête

Le marché artisanal, les danses des nobles, les sketches et les animations pour les gosses ont planté un premier décor en attendant les trois coups. Coloré, enthousiaste, théâtral, mouvementé, attractif, musical (grâce à « Petite Flambe »), ce rendez-vous costumé a fait fondre d’envie les gosses qui ont assisté aux combats homériques de Gaspard et de ses lieutenants contre la maréchaussée à la solde du roi. Ce Robin des Maures a vu sa cote prendre encore de la valeur, et pas seulement auprès des gueux ! Tout le peuple l’a encensé, à la fraîche samedi, et sous un gros soleil le lendemain. Plébiscité jusqu’à accompagner son arrestation et son exécution (le 25 octobre 1781 à Aix-en-Provence) en grondant d’une colère complice. Mais, on le sait, l’Histoire ne s’arrête pas aux bons sentiments. Gaspard a payé ses crimes et le village gagné un héros plus populaire que jamais.

(Photos M. L.) Les trois troupes, Duels théâtraux, Sonde d’une nuit d’épée et les musiciens de La petite flambe, réunis dimanche, avant leur première déambulation.

Songe d’une nuit d’épée (Toulouse) a déployé ses maîtres d’armes pour des combats toniques et teintés d’humour.

Les amis de Gaspard sont allés rendre visite aux résidents de La Source. Un joli geste.

Besse, ville d’eau, a désaltéré, comme ici à La Romane, place Noël-Blache.

Les ateliers de Songe d’une nuit d’épée ont rameuté parents et enfants.

Le maire Eric Collin et Jeanine Burdy ont ouvert le ban.

Mère et fille ont été applaudies, hier, lors de leur chevauchée d’époque.

Les stands d’artisanat.

L’inoxydable Béhem a signé le tome  des aventures de Gaspard.