Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« La clientèle azuréenne revient en force »
Président du Département des Alpes-Maritimes et maire de Péone-Valberg, Charles-Ange Ginésy préside l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM).
À Valberg, cette saison est-elle particulièrement fructueuse ?
C’est une bonne saison. Elle ne compense pas les % que nous a fait perdre la fin prématurée de la saison d’hiver. Mais on voit que la demande d’air pur est là. La quête de ressourcement est encore plus forte ! En l’absence des touristes, on a compensé par la clientèle locale, notamment à Valberg où une clientèle départementale revient en force. Certains nous connaissaient, beaucoup nous redécouvrent.
Avec quelles conséquences ?
L’affluence pour les activités est record. La difficulté, c’est que la capacité de la station n’est pas extensible à volonté... La demande est supérieure à l’offre, mais les protocoles sont aussi plus lourds pour les chambres d’hôtel. Dès lors, paradoxe : le taux d’occupation en juillet est tombé à % au lieu de - %.
L’appel de la nature dope la fréquentation des stations ?
C’est l’appel de la nature, mais aussi la promotion qu’on a faite avec le label France Montagne (qui réunit maires, moniteurs de ski et remontées mécaniques). On a aussi offert beaucoup de séjours à la montagne aux personnels soignants. Tout cela nous amène à une augmentation de + , % de taux d’occupation cet été en France (, %). Par rapport à la crise, c’est une belle performance.
Les stations espèrent capitaliser sur cette réussite pour l’hiver ?
La montagne veut travailler sur une valeur sûre. La meilleure des publicités, c’est le bouche-àoreille et la fidélisation. On pense avoir donné satisfaction et « raccroché » beaucoup de gens qui avaient oublié la valeur montagne. C’est un bon point.
Cela vous offre un petit matelas de sécurité pour la suite ?
Sécurité, non. L’économie hivernale fonctionne sur les domaines skiables. Ce sont eux qui assurent le chiffre d’affaires de nos stations. Cette économie hivernale n’a aucune commune mesure avec le chiffre d’affaires que l’on réalise actuellement.